Au-delà de la matière:
Les plans subtils d'intelligence supérieure

Une réalité tangible et incontournable

Première partie:
Témoins contemporains

Alain Boudet

Dr en Sciences Physiques

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Résumé: L'existence d'un au-delà, de mondes supérieurs, n'est pas une question de croyances. C'est une réalité que beaucoup ont expérimentée, et pour certains, explorée et étudiée. Elle se révèle si l'on dispose d'une perception accrue, par exemple dans certaines méditations profondes ou dans des extases mystiques ou chamaniques.

Nombreuses sont les personnes qui vivent consciemment des sorties hors de leur corps au cours d'un accident brutal ou d'une maladie grave ("expérienceurs"). Ces phénomènes ont été étudiés par plusieurs chercheurs, tels que le Dr Raymond Moody, Pim Van Lommel et Jean-Jacques Charbonier. Pour la plupart, les "expérienceurs" en ressortent complètement transformés, en ayant trouvé un sens profond et élevant à leur vie. C'est le cas de Marie de Solemne, de Anita Moorjani et de Eben Alexander.

Tant que l'âme conserve un lien avec son corps physique, elle ne peut pas dépasser un certain seuil dans ce monde. Par l'hypnose, le Dr Michael Newton est allé plus loin en recueillant des données sur l'espace dans lequel les âmes évoluent. Elles y apprennent que le but du passage sur la Terre est de progresser et que l'entre-deux-vies permet de s'y préparer. Elles discutent et réfléchissent avec des guides sur les choix faits dans leurs vies passées.

Le médium brésilien Chico Xavier, par l'intermédiaire des transcriptions d'un décédé, a décrit une cité intermédiaire où se rendent les âmes blessées, en proie aux sentiments humains d'égoïsme. Elles y sont soignées et rééduquées à l'esprit de solidarité, de compassion, d'amour divin et de service. D'autres âmes restent collées à la Terre et influencent négativement certains médiums en les trompant. Avant d'accéder à la cité, les âmes arrogantes et obscures passent dans une zone sombre afin qu'elles méditent sur leur condition... jusqu'à ce qu'elles se repentent, reçoivent les influx des plans supérieurs et que soit brûlé le matériel dégradé de leurs illusions.

Contenu de la première partie - Témoignages contemporains

Contenu de la deuxième partie - Voyage de l'âme dans le cosmos selon les mystiques

  • Percevoir le monde "invisible"
  • Les expériences extatiques dans le passé
  • Les bardos dans les enseignements bouddhistes
    • Le bardo du Moment de la Mort
    • La Bardo de la Réalité
    • Le bardo du Devenir
  • Les deux états fondamentaux de l'esprit humain
    • Les causes de la souffrance
    • Les deux voies de l'esprit humain
    • La nature essentielle de l'esprit et notre réalité profonde
  • La gnose et la Pistis Sophia
    • La Gnose et le gnosticisme
    • Les origines de la Pistis Sophia
    • La structure de l'univers spirituel dans la Pistis Sophia
    • L'évolution de l'âme après la mort
    • Le plan de restauration de l'humanité
    • L'annonce d'une nouvelle ère de Lumière
  • ANNEXES Expériences mystiques dans la littérature religieuse
  • Pour en savoir plus

Croire ou ressentir?

Crois-tu en un Dieu? Crois-tu en un au-delà? Crois-tu que l'âme survit après la mort? Souvent, on nous pose ces questions et nous les posons parfois aux autres.

Croire ou ne pas croire, n'y aurait-il donc que cette alternative? Avec ce sous-entendu que croire, c'est admettre une réalité sans aucun élément pour l'appuyer, et qu'il est possible, voire probable, qu'elle soit complètement imaginaire et inventée! Croire aveuglement, sans raison, parce que ça nous arrange, parce que ça nous sécurise, que ça comble le vide de notre vie, comme l'affirment certains ethnologues!

Or ces réalités de l'au-delà peuvent être perçues.

Nombreux sont ceux et celles qui en ont fait l'expérience. Parmi eux, certains l'ont raconté amplement dans des publications, des dossiers scientifiques ou des films. Dès lors, ces réalités ne sont pas du tout des croyances. C'est essentiellement un domaine mal connu qu'il convient d'explorer en profondeur.

Comment l'explorer? Nous découvrons les réalités du monde par nos perceptions, auditives, visuelles, tactiles, etc. Si nos perceptions sont limitées, nous aurons seulement conscience d'un monde limité. Ainsi, un aveugle (sans perception visuelle paranormale) n'aura pas conscience des couleurs et pourra penser qu'elles n'existent pas et que ce sont des produits de l'imagination. De même, si nous n'avons pas de perception subtile, nous aurons tendance à défendre bec et ongles l'opinion qu'il est impossible qu'un monde qui s'étend au-delà de la matière ait une existence réelle.

Si par contre nous admettons que certaines personnes ont effectivement des perceptions plus vastes, nos questions seront donc plutôt: Percevez-vous un au-delà? Des personnes de votre entourage perçoivent-elles un au-delà? Des chercheurs de l'invisible ont-ils observé et rendu-compte de ce domaine ?

Et finalement: Existe-t-il un monde autre que celui que nous percevons ordinairement ou qui soit détecté par les instruments scientifiques? Une réalité invisible qui se situe au-delà du monde de la matière, accessible par l'expérience sensible?

La réponse est OUI. Non seulement la réalité de l'au-delà existe et est accessible par l'expérience, mais encore, il est impératif de la prendre en compte si nous voulons comprendre notre monde ordinaire, et surtout comprendre le sens de notre vie et de l'évolution de la vie sur Terre.

Des preuves scientifiques?

Toutes les religions et de nombreuses traditions ont prôné ou prônent l'existence d'un au-delà invisible aux yeux ordinaires. En tout temps, dans toutes les civilisations, c'était une évidence qu'il existe un monde subtil et qu'il est possible de communiquer avec lui. En tenant compte des informations reçus, on peut qualifier de supérieur. De plus, son influence s'avère déterminante sur notre vie, car il nous en révèle le SENS.

Qu'en dit la science? Malgré l'abondance des récits et rapports qui décrivent cette réalité, la science courante refuse de les prendre en considération. Elle prétend qu'ils ne sont que fadaise; en particulier que Dieu a été imaginé par l'homme comme moyen de soulagement pour endurer ses angoisses existentielles.

Or non seulement, il est curieux que la science puisse balayer d'un revers de main, sans étude approfondie, tous les textes anciens (par exemple les védas hindous) qui rapportent l'existence de ce monde supérieur, mais de plus, de nombreuses personnes ont rapporté et rapportent aujourd'hui des expériences personnelles où elles se sont retrouvées immergées dans ce monde. Il y a donc des indices extrêmement forts de l'existence de ces mondes.

Mais ces rapports sont-ils des "preuves"? Pas rigoureusement au sens de la preuve défini par la communauté scientifique. En effet, sur le plan physique, lorsqu'un voyageur rapporte ses aventures dans l'exploration d'un pays presque inconnu, c'est-à-dire connu seulement d'un petit groupe de personnes, même s'il rapporte des objets provenant de ce pays, constituent-ils pour autant des "preuves" de son exploration? Quelqu'un qui exigerait des démonstrations scientifiques indéniables pourra toujours les contester et imaginer des arguments - souvent compliqués - pour nier ce qu'il a décidé de ne pas admettre. Par exemple, en prétextant que le récit est inventé et que les objets sont des faux. Il en est de même dans l'exploration de l'au-delà.

C'est pourquoi, à mon sens, il serait futile de vouloir démontrer rigoureusement par un raisonnement intellectuel quelque chose d'indémontrable. Comment feriez vous pour démontrer l'existence des couleurs à un aveugle? La seule façon de reconnaitre leur existence est de le vivre. Et si nous ne le vivons pas nous-même, le récit du vécu d'autres personnes, nourri de leurs sensations et leurs émotions, peut résonner en nous et nous toucher profondément.

Pour ceux et celles qui ont pris en compte cette réalité et l'ont inclue dans leur monde, cela a complètement changé leur regard, non seulement sur leur leur mode de vie et leur évolution personnelle, mais aussi sur les origines de l'univers et de la vie sur Terre. (voir les articles Aspects géométriques et sonores de l'Univers et L'évolution de la vie)

Percevoir le monde "invisible"

Comment donc percevoir, ressentir et explorer ces domaines subtils?

De la même façon que nous percevons la matière et ses caractéristiques avec nos cinq sens, nous percevons ces sphères subtiles par des sens subtils. C'est pourquoi toute la documentation qui étaye l'existence de ces plans provient de personnes qui ont acquis des moyens de perception élargie, et qui racontent leurs expériences.

Dans certaines circonstances, ou par certains entrainements, notre perception et notre conscience peuvent s'élargir, ou être remplacées par un autre type de perception.

Certaines personnes ont eu des visions en méditation ou en extase mystique. Dans la transe de type chamanique, on accède à quelques aspects de cet autre monde. Des milliers de personnes l'ont vécu. Corine Sombrun les a étudié scientifiquement.

D'autres ont exploré ce qui se passe après la mort véritable. Soit en régression de mémoire jusqu'à leur naissance, puis la conception, puis le temps entre deux vies. Soit par médiumnité, en communication avec des personnes décédées.

D'autres ont eu des expériences de sortie de corps, volontaires ou non. Dans cet état, elles vont se promener ailleurs et décrivent leur vécu. Les expériences de mort provisoire (ou imminente) sont une catégorie importante de ces sorties involontaires.

Dans toutes ces quêtes, les personnes sont dans la même position que des explorateurs qui découvrent une région inconnue, ou un spéléologue qui s'enfonce dans une grotte inconnue.

Dans cet article, je vais détailler les expériences les plus courantes qui nous emmènent dans les mondes de l'au-delà et nous rendrons visite à quelques personnes qui les ont vécues. Cela fait l'objet de cette première partie.

Dans une deuxième partie, nous nous référerons à des textes plus anciens de mystiques qui rapportent des visions et des descriptions des mondes supérieurs.

États de perception accrue

Plusieurs méthodes permettent d'augmenter notre perception du monde et de rencontrer des plans d'intelligence supérieure. L'absorption de certaines plantes peut permettre de modifier l'état de conscience et de perception, mais je n'en parlerai pas ici, étant donné qu'elles peuvent être des drogues, nuisibles au bon fonctionnement du corps. La nocivité des drogues peut être perçue de façon accrue sur les plans subtils (voir mon article Drogues récréatives et développement spirituel). Il y a des moyens plus sûrs et plus simples pour élargie sa conscience. Je cite: la méditation approfondie, l'expérience mystique, la transe chamanique.

L'état de méditation

Méditer peut nous donner accès à un état où notre esprit est calme, sans attente, sans désir. Alors, un autre état d'âme est susceptible de prendre place, que les bouddhistes tibétains nomment la nature essentielle de l'esprit.

Ce n'est plus la manifestation de notre esprit ordinaire bavard, mais celle de notre Essence la plus secrète. Alors, des états de conscience plus clairs peuvent apparaitre, des vérités se révéler à nous, des états mystiques survenir.

Les expériences mystiques

Il arrive que des ressentis spéciaux se produisent dans certains états de méditation, ou de prière fervente. Ce sont des visions ou ressentis qui révèlent l'unité de toutes choses dans l'univers. La mystique indique que c'est une perception directe de la réalité, la connaissance reçue directement plutôt qu'indirectement.

Mais la plupart du temps, les manifestations n'atteignent pas cette qualité. Les grands mystiques disent tous que les manifestations paranormales, hallucinations, ou autres ne font pas partie de l’expérience mystique authentique. Le sentiment numineux et le sens du transcendant n’ont pas besoin d’autre chose que d’être «ressentis». (Louis Bourbonnais, Éléments psychologiques de l’expérience mystique, 2000).

Dans son livre The way of the explorer (2008), Edgar Mitchell, un astronaute qui est allé sur la lune avec la capsule Appolo en 1971, dit à propos de son voyage de retour: Ce que j'ai vécu pendant ces trois jours de voyage de retour n'était rien d'autre qu'un sentiment écrasant de connexion universelle. J'ai en fait ressenti ce qui a été décrit comme une extase d'unité. Il m'est apparu que les molécules de mon corps et les molécules du vaisseau spatial lui-même avaient été fabriquées il y a longtemps dans la fournaise de l'une des anciennes étoiles qui brûlaient dans les cieux autour de moi. Et j'avais le sentiment que notre présence en tant que voyageurs de l'espace, et l'existence de l'univers lui-même, n'étaient pas accidentelles, mais qu'un processus intelligent était à l'œuvre. Je percevais l'univers comme étant en quelque sorte conscient. Cette idée était si vaste qu'elle semblait à l'époque inexprimable, et dans une large mesure, elle l'est toujours.

Ces expériences profondes et brèves ne sont pas réservées à des astronautes. Nombreuses sont les personnes qui ont relaté des moments particuliers où elles se sont retrouvées dans un état de conscience élargie. Parfois, des personnes ont des communications avec des entités telles que des maitres, des anges, etc.

Dans son ouvrage La charpente de l'univers (2000), l'ésotériste d'origine bulgare Omraam Mikhaël Aïvanhov écrit: Il existe un monde de l'harmonie, un monde éternel d'où sont sorties toutes les formes, toutes les couleurs, toute la musique, toute la beauté, et j'ai pénétré dans ce monde. Il y a des années, j'ai été arraché à mon corps et j'ai entendu l'harmonie des sphères... Je n'ai jamais éprouvé de sensations pareilles, d'une telle beauté, d'une telle intensité... Cela ne peut se comparer à rien, et c'était tellement beau, tellement divin que j'ai eu peur; j'ai eu peur de cette splendeur, car je sentais que tout mon être se dilatait tellement que je risquais de me dissoudre et de disparaitre dans l'espace.

La conscience chamanique

Dans les civilisations proches de la nature, certains individus - nommés généralement chamanes par les occidentaux - sont formés dès leur plus jeune âge pour communiquer avec les plans subtils. Pour cela ils se mettent en transe ou en extase par le son d'un tambour. Ils rapportent qu'ils voyagent dans les mondes célestes ou souterrains. Ils dialoguent avec les esprits. Cela se fait en conscience, non par la volonté de la personnalité ordinaire, mais en obéissant à la volonté des esprits.

Corine Sombrun

Merci à Babelio

Récemment, (à partir de 2001), l'éthnomusicienne et compositrice musicale Corine Sombrun a fait l'expérience de cette transe en Mongolie et a voulu en comprendre les mécanismes en se soumettant à des examens scientifiques avec le corps médical. L'état de transe permet d'accéder à une autre réalité en élargissant notre perception. Dans son ouvrage La diagonale de la joie, elle relate son entretien en 2007 avec le professeur Pierre Flor-Henry et son équipe à l'hôpital Alberta Hospital Edmonton au Canada:

-Que ressentez-vous pendant une transe?

J'ai plus de force qu'à l'état normal, je ne ressens pratiquement plus la douleur, la perception du moi se transforme. En loup au début, mais depuis en différents animaux ou personnages.. Je perds aussi la notion d'espace et de temps et je peux voir les yeux fermés - des animaux, des visages ou des représentations géométriques. Mais plus étonnant encore, mes sens semblent accéder à une autre niveau. Plus subtil.

-Pouvez-vous préciser?

..Enkhetuya [la chamane qui l'enseigne] m'avait dit.. que mes pouvoirs se révéleraient au fur et à mesure de mon entrainement. Et un jour effectivement, il s'est passé un truc étonnant pendant une cérémonie. Une jeune femme était assise en face de moi. Mes yeux, toujours fermés, se sont mis à voir son corps, mais pas comme je le vois d'habitude, enfermé dans sa peau. Je voyais une sorte d'espace, de nuage dont le contour s'étendait bien au-delà de sa surface habituelle. Il était plus grand. J'y ai ressenti des zones fluides ou bloquées, j'ai vu des formes, des couleurs, des univers plus ou moins harmonieux, sur lesquels je ressentais le besoin incontrôlable d'agir. Mon nez s'est mis à renifler, comme celui d'un loup. Pas des odeurs, mais des zones "dissonantes". Mes mains y répondaient par des signes, des danses. Elles entraient dans le nuage, palpaient des formes, les modulaient, les transformaient. Ma bouche aspirait ou soufflait sur certaines de ces zones, prononçait des langages ou des chants que je ne connais pas, faisait des sons que je suis incapable de reproduire dans un état de conscience ordinaire. Quant à mes oreilles, elles contrôlaient la modulation de ces sons et savaient à quel moment ils étaient justes.

Sans parler des informations que je me mettais à percevoir. Dans cet état, le cerveau semble gagner en intelligence perceptive. Il capte des informations qu'il ne voit pas, ou peu, dans un état de conscience ordinaire. Un peu comme si la perception de la réalité était augmentée.

Olga Kharitidi

Merci à BookNode

Olga Kharitidi (La chamane blanche) est une psychiatre russe devenue chamane par sa rencontre avec une chamane de l'Altaï en Sibérie. De culture très scientifique au départ, limitée aux enseignements matérialistes, elle a eu du mal à admettre et comprendre les états souvent involontaires dans lesquelles elle se trouvait dans certaines occasions de sa rencontre.

Sa conscience ordinaire orientée sur l'environnement matériel et scientifique s'effaçait pour laisser place à une autre réalité, qui pourrait ressembler à un rêve. Toutefois, il y a deux différences importantes qui la distingue du rêve. D'une part, elle reste consciente qu'elle est en-dehors de sa conscience ordinaire et qu'elle peut y revenir. D'autre part la réalité rencontrée en conscience chamanique peut parfois être vérifiée avec la conscience ordinaire.

C'est ainsi qu'elle a la vision d'un cheval blanc monté par une très belle femme, au bras nu tatoué d'images d'animaux inconnus. Quelques jours plus tard, en lisant un article la science en Sibérie dans un journal, elle y remarque la photo de la tombe ancienne d'une jeune femme, découverte peu avant par des archéologues dans l'Altaï. Les archéologues présument qu'il s'agit d'une prêtresse d'un culte ancien remontant à 2000 ou 3000 ans. Elle présente les mêmes tatouages d'animaux inconnus.

On constate donc que dans les états mystiques, non seulement nos sens sont plus performants, mais on peut rencontrer des personnages. De plus le temps n'existe plus et on peut être dans une situation passée, récente ou très ancienne.

Les âmes qui voyagent hors du corps et y reviennent

Il arrive que certaines personnes se retrouvent en-dehors de leur corps physique. Elles flottent au-dessus ou à côté avec leur conscience et leur perception, et peuvent voir leur corps physique en-dessous ou à côté d'elles. Cela arrive assez souvent lors d'un choc violent, par exemple un accident de voiture. Dans certains cas, le corps en est endommagé, la personne doit être emmenée à l'hôpital dans un état d'inconscience ou de quasi-mort, mais sa partie flottante reste consciente. On parle alors d'expériences de mort imminente (EMI) ou provisoire (EMP).

Parmi de nombreux cas d'EMI, je rapporte ceux de Marie de Solemne, d'Anita Moorjani et d'Eben Alexander, à cause d'éléments uniques et de la clarté de leurs expériences.

L'EMI de Marie de Solemne

Marie de Solemne

Merci à Babelio

Marie de Solemne était une jeune femme sportive et intrépide, passionnée par les chevaux, au point qu'elle pratiquait le métier de cascadeuse à cheval dès l’âge de 18 ans. En 1982, au cours d'une balade équestre avec des amis le jour de ses 25 ans, elle monte un cheval fougueux qui la projette en l'air. Elle retombe sur la tête, et se retrouve inconsciente. Transportée à l'hôpital, elle reste dans le coma pendant 7 jours avec une fracture du crâne, et subit un arrêt cardiaque. Elle vit alors une expérience de mort imminente d’une grande richesse.

Sa conscience voit un corps transporté sur un chariot dans les couloirs de l'hôpital, et elle ne reconnait pas que c'est le sien. Elle le suit, d'abord dans la position debout à côté, puis plus haut. Elle voit le médecin qui s'occupe de ce corps, et comprend que c'est le sien. Elle voit ses amis malheureux qui attendent dans le couloir, mais elle ne comprend pas pourquoi ils sont malheureux, puisqu'elle-même est dans la paix et la douceur, et indifférente à son corps.

Soudain elle est transportée à grande vitesse vers une grande lumière habitée par un être magnifique, émanant la douceur, la chaleur, l'amour. C'est, dit-elle, ce qu'elle a vécu de plus extraordinaire. Elle se sent chez elle et a envie de rester là. Mais une force la pousse à revenir dans son corps. Elle lui résiste quelques temps.

Dans cet état, elle voit sa grand-mère, qui était encore vivante, mais qu'elle avait passablement malmenée par son caractère rebelle et agressif. Marie prend conscience de la bonté et de la bienveillance de cette grand-mère et combien elle-même a été injuste. Elle décide de changer ses rapports avec elle par la suite.

Le cas de Marie de Solemne n'est pas unique. Nous allons voir que des expériences analogues ont été vécues par énormément de gens. Par contre, le cas de Marie est probablement unique par les dons qu'elle a reçus à ce moment-là.

En effet, on l'invite à avoir une perspective plus grande en lui ouvrant une porte dans sa conscience. C'est alors qu'elle voit et ressent toutes les émotions de l'humanité, les joies, mais surtout toutes les souffrances, et toute la sensibilité qui habite les sujets vivants. Elle prend conscience de ces horreurs.

Puis on lui transfère des capacités particulières qui lui permettront d'aider cette humanité souffrante.

Elle se réveille dans sa chambre d'hôpital où elle retrouve ses facultés de parole, de mémoire, etc. en 24h.

Parce que cette expérience de conscience hors du corps était considérée par le corps médical et la société comme un désordre mental, le médecin qui la soignait considérait ces états mentaux comme des séquelles anormales de son coma. Aussitôt elle décida de ne plus en parler. Son silence dura 32 ans, jusqu'à ce qu'elle soit interviewée par le Dr Jean-Pierre Jourdan, président de l’Association Internationale pour l'Étude des États Proches de la Mort - France (http://www.iands-france.org).

Dans sa nouvelle vie, les dons reçus lors de l'EMI se révèlent. Alors que Marie n’avait fait aucune étude, elle reçut la capacité d'apprendre extrêmement vite, tout en conservant sa sensibilité nouvelle et son empathie avec les gens. Cela bouleversa sa vie. En quelques années, elle passa d'un caractère violent à une diplômée en doctorat de philosophie, Master 2 de psychologie et DEA de sociologie, puis enseignante privée en philosophie pratique et psychothérapeute. Elle explique que ces diplômes avaient pour seul but de l'autoriser à exprimer socialement ses nouvelles facultés sans attirer le doute et les mauvaises interprétations des autres. En conséquence, elle enseigna comment aimer, et aida toutes les personnes en souffrance psychologique qui venaient vers elle.

Marie témoigne que dans cet ailleurs, ce plan de la Lumière, tout était plus vivant, aimant et bienveillant, sans jugement, sans interdit. Rien à voir avec un rêve ou une hallucination. Mais surtout, cela a changé complètement sa vie. Sa Vie a pris un sens, alors qu'avant elle ne faisait que s'agiter (voir aussi mon article Le sens de la Vie). Dès lors elle sut quelle direction prendre. Aimer, enseigner comment aimer. Elle vit la vie comme une merveille, au-delà de ses difficultés et ses horreurs. Cela lui valut de perdre ses amis qui ne la comprenaient plus, et d'en trouver d'autres.

Elle est maintenant conférencière et autrice de nombreux livres (https://mariedesolemne.blogspot.com)

Une expérience de Mort Imminente, vécue et racontée par Marie de SOLEMNE, 2015. Vidéo de 1h 34 min

L'EMI d'Anita Moorjani

Anita Moorjani

Merci à Wisdom Trove

Un autre cas remarquable et unique d'expérience proche de la mort est celui d'Anita Moorjani en 2006. Il s'est produit, non pas à la suite d'un accident, mais d'une grave maladie, un cancer en phase terminale.

Cette femme, née en 1959 de parents indiens sur l'ile de Singapour, d'un père négociant de tissus en import-export qui voyageait beaucoup, a vécu à Hong-Kong la majeure partie de sa vie, où elle a été envoyée avec son frère Anoop à l'école britannique. Elle a donc appris le cantonnais, le sindhi indien et l'anglais.

En février 2002, on lui diagnostique un lymphome. Comme elle avait vu mourir son beau-frère et sa meilleure amie à la suite d'un cancer malgré de lourds traitements conventionnels, elle refuse la médecine conventionnelle et expérimente des pratiques de guérison alternatives. En vain. Ensuite elle subit plusieurs traitements conventionnels contre le cancer.

Malgré ces traitements, on doit l'hospitaliser en 2006. Là, ses médecins l'informent, ainsi que sa famille, que le lymphome s'est propagé dans tout son corps, et que ses organes sont bloqués. Il n'est plus possible de lui sauver la vie. Elle entre dans le coma. Elle en sort 30 heures plus tard.

Elle raconte son aventure dans son livre Revenue guérie de l'au-delà.

L'expérience

Pendant ces 30 heures de coma, sa conscience sort de son corps et se trouve en présence de toute une série d'observations et de contacts dans une autre dimension. Elle y acquiert une grande compréhension de la vie sur terre et de son but.

Au moment où elle est transportée dans l'hôpital, elle peut voir son corps et les personnes qui s'affairent autour de lui. Elle peut voir son mari et sa mère qui sont là, malheureux de la voir mourir, alors qu'elle-même se sent parfaitement bien. Aussi, elle cherche à les rassurer, à leur parler. Je pensais que je parlais, mais aucun son ne sortait de mes lèvres. Je n'avais pas de voix... Je voulais prendre ma mère dans mes bras, la consoler et lui dire que je me sentais bien; et je ne pouvais pas comprendre pourquoi je n'arrivais pas à le faire.

Une conscience affinée

Dans cet état proche de la mort, j'étais intensément consciente de tout ce qui se déroulait autour de moi, beaucoup plus que si j'avais été dans mon état normal. Je n'utilisais pas mes cinq sens biologiques, et pourtant je saisissais tout d'une façon bien plus aigüe qu'avec mes organes physiques. C'était comme si un genre de perception complètement nouvelle s'était réveillée et, bien au-delà du simple fait de percevoir, j'avais l'impression d'englober tout ce qui se passait, comme si je fusionnais lentement avec tout...

J'avais l'impression de tout savoir et de tout comprendre - non seulement ce qui se passait autour de moi, mais aussi ce que tous ressentaient, comme si j'étais capable de voir et de sentir à travers eux. Je percevais leurs peurs, leurs espoirs et la résignation que leur inspirait ma situation.

Je m'aperçus que j'étais capable d'être partout à la fois... sans que cela me paraisse inhabituel. J'avais l'impression que c'était normal, comme si c'était la manière réelle de percevoir les choses. Je ne m'étonnais même pas de pouvoir entendre mon mari et le médecin parler à l'extérieur de l'USI, à une dizaine de mètres au bout du couloir: "Il n'y a plus rien à faire pour votre femme, M. Moorjani. Ses organes ont cessé de fonctionner".

Sentiment de liberté

Pendant ce temps, elle vit une magnifique expérience. Elle est indifférente à ce que subit son corps. Oh, c'est incroyable! Je me sens si libre et si légère! .. Je ne me suis jamais sentie aussi bien! Plus de tubes, plus de fauteuil roulant! Je peux me déplacer à ma guise maintenant, sans l'aide de quiconque! Et ma respiration n'est plus laborieuse - comme c'est merveilleux!

Une perspective plus large

Puis, ses sentiments se transforment. Elle se détache de son environnement et de ses proches et se sent aspirée ailleurs: je continuais à me dilater jusqu'à finir par remplir tout l'espace, et qu'il n'y ait plus aucune séparation entre moi et tout le reste. J'englobais - ou plutôt je devenais - tout et chacun.

Elle est attirée dans un état miraculeux de dilatation et d'allégresse, et il lui semble que tout est à sa place dans un vaste plan global. Elle se sent enveloppée d'un amour inconditionnel total et pur... Mon âme prenait enfin conscience de sa vraie magnificence!

L'Univers est vivant

Dans cet état de clarté, je réalisai également que je n'étais pas la personne que j'avais toujours pensé être: Me voici, sans mon corps, ma race, ma culture, ma religion, mes croyances... et pourtant je continue d'exister! Alors que suis-je? Qui suis-je? Je ne me sens certainement pas réduite ou amoindrie en aucune manière. Au contraire, je n'ai jamais été aussi immense, aussi puissante, aussi complète. Oh, je n'ai jamais ressenti cela de toute ma vie!

Je pris conscience que nous sommes tous reliés. Non seulement chaque personne et chaque créature vivante, mais l'unification entrelacée donnait l'impression de se dilater jusqu'à tout inclure dans l'Univers: chaque être humain, animal, plante, insecte, montagne, mer, objet inanimé et le cosmos. Je réalisai que l'Univers tout entier était vivant et imprégné de conscience, englobant toute la vie et toute la nature.

La maladie a un sens

Comme Marie de Solemne, elle comprend que la vie a un sens. Elle comprend aussi les causes et le sens de son cancer.

Je comprenais aussi que le cancer n'était pas une punition pour quelque chose de mal que j'avais pu faire, ni un karma négatif que je subissais comme conséquence de mes actions, comme je le croyais auparavant. C'était comme si chaque moment contenait des possibilités infinies, et là où je me trouvais, en cet instant même, était l'apogée de chaque décision, de chaque choix et de chaque pensée de ma vie tout entière. Mes nombreuses peurs et mon grand pouvoir s'étaient manifestés sous la forme de cette maladie.

Retour à la vie: une transformation radicale

A. Moorjani est invitée à choisir de revenir dans son corps ou d'aller vers une mort complète. Elle est fortement réticente à revenir dans son corps physique qui est souffrant et mourant. Mais des personnes décédées l'abordent et l'entourent, en particulier sa meilleure amie et son père décédés peu avant. Ils l'encouragent à revenir à la vie en lui disant qu'elle pourrait vivre sa vie sans crainte.

Au moment où je prenais la décision de m'acheminer vers la mort [elle avait choisi de ne pas revenir], je perçus un autre niveau de vérité. Je compris que, étant donné que j'avais réalisé qui j'étais vraiment et vu la magnificence de mon vrai moi, si je revenais à la vie, la guérison de mon corps serait rapide - ce ne serait même pas une question de mois ou de semaines, mais de jours! Je savais que les médecins ne trouveraient aucune trace de cancer si je choisissais de revenir dans mon corps!

Dans ce monde-là, il semblait que le résultat des examens et du rapport dépendait de la décision que je devais prendre ... Si je choisissais la mort, le résultat des examens indiquerait la défaillance des organes. Si je choisissais de revenir dans la vie physique, ils concluraient que mes organes recommenceraient à fonctionner.

La guérison fut exceptionnelle. Après qu'elle soit sortie de son coma, ses tumeurs ont diminué d'environ 70 % en 4 jours. En 5 semaines, le cancer avait disparu et elle est sortie de l'hôpital. À ce jour, pas de cancer détectable.

Les leçons

Dans sa nouvelle vie, ses conceptions, son caractère et son attitude changent complètement.

J'avais maintenant une conception de la vie que peu de gens, dans mon entourage social, partageaient ou même comprenaient. Et je n'avais plus peur de rien. Je ne craignais pas la maladie, la vieillesse, la mort, la perte d'argent ou toute autre chose.

Je commençais à me percevoir comme une partie divine et intégrale du Tout. Cela englobait l'Univers tout entier, tout ce qui avait été, et sera, et tout est lié... Pendant mon expérience de mort imminente, j'avais l'impression d'être connectée à l'Univers tout entier et à tout ce qu'il contenait, et que le cosmos était vivant, dynamique et conscient. J'ai découvert que chaque pensée, émotion ou action que j'émettais ou que j'effectuais en l'exprimant par le biais du corps physique avait un effet sur le Tout.

Au cours de ma NDE, j'avais l'impression que mon corps, sous sa forme solide, n'existait pas. Je n'étais que pure énergie - peut-être pourrait-on l'appeler âme ou esprit. C'était bien plus grand que le corps et j'aime utiliser le terme de magnificence pour décrire l'état dans lequel j'étais. C'était comme si le fait d'avoir un moi physique était venu après coup. Cette masse d'énergie infinie était le moi réel, et le corps n'était qu'un baromètre pour témoigner de la quantité de cette force de vie qui le "traversait" ou était exprimée.

Les enquêtes du Dr Raymond Moody: L'âme qui part et qui revient

Des expériences de sortie du corps au moment de la mort, comme celles de Marie de Solemne et d'Anita Moorjani, ont été vécues par de nombreuses personnes. Elles nous ont transmis quelques éclaircissements sur ce que semble devenir l'âme au moment de la mort.

Les témoignages

L'expérience la plus fréquente est vécue par des personnes qui sont mortes cliniquement, puis sont ranimées quelques heures ou quelques jours après. La plupart ne se rappellent rien, mais une proportion significative d'entre elles peuvent décrire qu'elles ont été en mesure de percevoir un autre monde et de s'y mouvoir.

Le Dr Jean-Jacques Charbonnier nomme cet épisode une expérience de mort provisoire (EMP). D'autres se refusent à admettre qu'il s'agit d'une vraie mort puisque la personne revient à la vie. Ils la nomment expérience de mort imminente (EMI). Pour eux, le moment de la mort est mal défini. Mais cela importe peu pour ce qui nous intéresse ici, à savoir le récit de ce que ces personnes ont vécu, en toute conscience, pendant les moments déclarés de mort cérébrale.

Parmi ces témoignages, beaucoup ont été recueillis par des médecins, en particulier des cardiologues, des chirurgiens, auprès de personnes gravement endommagées par un accident, dont le cœur s'est arrêté, puis le cerveau. Leur EEG (électroencéphalogramme) était devenu plat. C'est la mort cérébrale. Puis ces personnes sont revenues à la vie grâce aux soins intensifs qui leur ont été prodigués.

Les récits d'EMI/EMP sont devenus connus et finalement acceptés par la majorité du monde médical grâce aux enquêtes et rapports effectués et publiés dans de nombreux pays depuis les années 1970.

La psychiatre Élisabeth Kübler-Ross (1926 - 2004) a ouvert ce champ de recherches en dialoguant avec ses patients. Elle a découvert 5 stades émotionnels par lesquels passe une personne qui apprend sa mort prochaine (voir le lien).

Le programme type de R. Moody

Raymond Moody

Merci à Wikipedia

Le pionnier des études d'EMI a été le Dr Raymond Moody (1944 -) dont le livre La vie après la vie fait encore référence. Pendant leurs arrêts cardiaque et cérébral, les patients passent par plusieurs épisodes, qui ont été répertoriés par Raymond Moody. Chacun ne vit pas la totalité de ces épisodes et tous ne les vivent pas de la même manière, mais on y trouve de nombreuses similitudes. En rassemblant les similarités, Moody a pu élaborer un programme type:

  1. Audition du verdict: Le quasi-mort entend le médecin constater son décès. « J'ai entendu une voix de femme qui demandait : « Est-ce qu'il est mort ? » et quelqu'un d'autre a répondu: « Ouais, il est mort. ». »

  2. Sentiment d'être mort et cependant conscient dans un corps immatériel, associé à un sentiment de paix. « Je ne ressentais absolument rien si ce n'est paix, réconfort, bien-être, un grand calme. »

  3. Bruits se manifestant au moment de la mort. Le patient commence à percevoir un bruit désagréable, comme un fort timbre de sonnerie ou un bourdonnement. Ou beaucoup plus musical. « J'entendais quelque chose qui ressemblait à un tintement de cloches dans le lointain, comme apporté par le vent. »

  4. Souvent conjointement aux bruits, tunnel obscur: Il se sent emporté avec une grande rapidité à travers un obscur et long tunnel. Mais ce n'est pas angoissant, souvent apaisant. « Après, me voilà comme entraîné dans ce […] long couloir sombre; quelque chose comme un égout, si vous voulez. »

  5. Décorporation: Après quoi il se retrouve soudain hors de son corps physique; il aperçoit son propre corps à distance, comme en spectateur, parfois avec détachement. Il observe les tentatives de secours ou de réanimation dont son corps fait l'objet. « Après quoi je me retrouvai en train de flotter à peu près à un mètre cinquante au-dessus du sol. »
    À ce moment des questions se posent sur la réalité de son état. Est-ce cela la mort?
    Les mourants se rendent compte des possibilités et limites du corps spirituel: impossibilité de se faire entendre, mais facilité à se déplacer par le pouvoir de la pensée.
    Des malades dépourvus de connaissances médicales se trouvaient capables de décrire minutieusement et correctement les procédés utilisés au cours des tentatives de réanimation. Des personnes ont rapporté des faits qu'elles avaient observés au cours de leur séjour hors du corps.

  6. Contact avec les autres: À différents moments, pour les uns dès le début, pour d'autres après certains événements, d'autres êtres s'avancent à sa rencontre, paraissant vouloir lui venir en aide, parents ou amis décédés.
    « C'est à ce moment que je me suis aperçue de la présence d'un tas de monde, presque une foule, planant à la hauteur du plafond de ma chambre. Tous des gens que j'avais connus autrefois et qui étaient passés dans l'autre monde. »

  7. Rencontre avec un être de lumière, avec une très brillante lumière, qui produit une forte impression. Transfert direct de la pensée, sans paroles. « J'ai été d'abord très bouleversé, mais c'est alors qu'est intervenue cette lumière brillante. Au début, elle m'a paru un peu pâle, mais tout à coup il y a eu ce rayon intense. »
    Si la description de cette lumière est identique pour tous, son interprétation varie suivant les croyances et l'éducation de chaque individu.
    L'être lui pose des questions: es-tu prêt à mourir? Ou il l'engage à juger/estimer la valeur de sa vie.

  8. Panorama de la vie: Le mourant reçoit une vision panoramique embrassant toute sa vie passée, à une vitesse vertigineuse, avec les sentiments et émotions associés. « Je me demandais ce qui m'arrivait, parce que d'un seul coup je me retrouvais toute petite, et à partir de là, je me suis mise à avancer à travers les premiers temps de mon existence, année par année, jusqu'au moment présent. »
    Aucun jugement. Le seul but est d'éveiller la réflexion. L'être de lumière, s'il est présent, ne cesse de souligner l'importance d'apprendre à aimer son prochain et acquérir la connaissance.

  9. Interrogation: On signifie au mourant qu'il lui faut revenir en arrière, que le temps de mourir n'est pas encore venu pour lui. À cet instant, il résiste, car il est subjugué par la splendeur de l'après-vie et il ne souhaite pas ce retour. « À l'apparition de cette lumière, des pensées et des paroles me sont venues à l'esprit : « Veux-tu mourir ? ». »

  10. Retour. « Je me sentais un devoir envers les miens; alors j'ai pris la décision de revenir. »  Surtout s'il s'agit d'enfants en bas âge.
    Certains sentent qu'ils sont rappelés par les gens qui prient pour eux et qui souffrent de la mort du parent.

  11. Impossibilité de relater l'aventure par des mots: Lorsqu'il tente d'expliquer à son entourage ce qu'il a éprouvé, il se heurte à différents obstacles. En premier lieu, il ne parvient pas à trouver des paroles humaines capables de décrire de façon adéquate cet épisode supraterrestre. « Je ne trouve pas de mots pour exprimer ce que j'essaye de vous dire. »

  12. Répercussion dans la vie. Cette expérience marque profondément sa vie et bouleverse toutes les idées qu'il s'était faites jusque-là à propos de la mort et de ses rapports avec la vie.
    « Tout ce que je savais, c'est que, à la suite de cette affaire, j'avais brusquement mûri. »
    « Auparavant, j'agissais sous le coup d'impulsions; maintenant je réfléchis d'abord aux choses, calmement, lentement. Il faut que tout passe d'abord par ma conscience et soit bien digéré. Je m'efforce de faire en sorte que mes actes prennent un sens. J'essaye.. de ne jamais porter de jugements sur les autres.»
    « Depuis lors, on m'a souvent fait remarquer que je produisais un effet calmant sur les gens, agissant de façon immédiate lorsqu'ils se sentent soucieux. »
    D'après R. Moody, presque tous les témoignages mettent l'accent sur l'importance de l'amour du prochain, unique et profond... Bien d'autres insistent sur l'importance de la recherche de la connaissance.
  13. « Il va falloir que je change beaucoup de choses avant de m'en aller d'ici. »
    « Mais depuis cette expérience, je ne crains plus la mort, [mes] appréhensions se sont évanouies. »
Voyage astral

Dans l'immense majorité des cas, les personnes reviennent complètement transformées de ce voyage. Il s'agit d'une expérience agréable et lumineuse, souvent mystique, et leur vie est alors vouée au service des autres et à l'amour inconditionnel. Mais ce n'est pas général. 4 % des personnes décrivent cette expérience comme effrayante ou désespérante.

Les études sur les expériences de mort imminente

D'autres recherches ont été développées par la suite, publiées dans des livres et des revues médicales, et exposées dans des congrès internationaux. Au total ces études ont porté sur plusieurs centaines de patients morts cérébralement. Environ 10 à 20% d'entre eux ont vécu des EMI. Ces études statistiques ont dévoilé la réalité et la fréquence du phénomène EMI. Le Dr Charbonier révèle que selon les études statistiques (en 1999), ils seraient au moins 60 millions à avoir connu cette expérience transcendante après un arrêt cardiaque, dont 2,5 millions de Français.

Le Dr Charbonier précise qu'il s'agit de vraies morts cliniques avec arrêt cardiaque et EEG plat. L' "expérienceur" rencontre généralement une lumière très puissante, et parfois des défunts. Lorsqu'il y a des sensations désagréables, elles sont vécues comme "un avertissement de l'au-delà leur demandant de changer leur comportement terrestre en donnant de l'amour aux autres".

Parmi les nombreuses études, je cite celles

Capacités paranormales acquises à la suite d'une EMI

Dans leur film Expérience de mort imminente, aux frontières du paranormal, Olga Baillif et Myriam Gazut ont interrogé des scientifiques, tels que Janice Holden, professeur de psychopédagogie à l'université du Texas du Nord, et le médecin cardiologue hollandais Pim Van Lommel sur les répercussions des EMI dans la vie subséquente des expérienceurs. Ils ont publié de nombreuses études universitaires sur le sujet.

Ils rapportent que de nouvelles facultés sont apparues chez les expérienceurs, en fonction de l'intensité de leur EMI. Par exemple une capacité de médiumnité. Parfois, ils perçoivent des défunts autour d'eux, parfois ils se souviennent de leurs vies antérieures, parfois ils sortent de leur corps. Ils peuvent avoir de nouvelles capacités de guérison.

De nouvelles attitudes ou de nouveaux intérêts peuvent apparaitre. Ils se sentent attirés par la spiritualité et la méditation. Ils deviennent hypersensibles et ressentent intensément l'environnement.

Ces nouveautés peuvent être très bénéfiques, mais aussi souvent perturbantes. Ils peuvent traverser une longue période de solitude et de dépression, surtout si l'entourage les accuse de mensonges, d'invention, d'hallucinations voire de folie.

Le cerveau n'est pas à l'origine de la conscience

Selon ces témoignages, les personnes ont eu la capacité de percevoir leur environnement avec une grande acuité, même à distance, de penser par elles-mêmes, de s'interroger, de juger de la situation, donc d'être conscientes. Comment alors expliquer cela si on est convaincu que c'est le cerveau qui sécrète la conscience, alors même que ce cerveau ne fonctionne plus et affiche des EEG plats?

Certains docteurs, dont Jean-Jacques Charbonier et Pim Van Lommel, émettent l'hypothèse que le cerveau n'est pas à l'origine de la conscience. Il n'en est que le récepteur et l'émetteur. Il communique avec les informations du champ électromagnétique environnant (voir mon article L'ADN électromagnétique et la communication entre cellules). Pour P. Van Lommel, l'interface du cerveau est modifiée par l'EMI qui lui ouvre d'autres antennes.

L'EMI du soldat Er raconté par Platon

On trouve des récits de voyages de défunts dans l'au-delà dans de nombreux textes anciens. Dans la deuxième partie de cette étude, j'en explore quelques-uns, à la recherche d'éléments nous permettant de nous rendre compte de façon plus détaillée de la structure de cet au-delà et du destin de l'âme. Mais d'ores et déjà, je rapporte l'EMI du soldat Er, racontée par le philosophe grec Platon (vers 428 av. JC - vers 347 av. JC), à la fin de son ouvrage La république (chapitre X). Er est revenu à la vie 12 jours après sa mort apparente.

Il était mort dans une bataille; dix jours après, comme on enlevait les cadavres déjà putréfiés, le sien fut retrouvé intact. On le porta chez lui pour l'ensevelir, mais le douzième jour, alors qu'il était étendu sur le bûcher, il revint à la vie; quand il eut repris ses sens il raconta ce qu'il avait vu là-bas.

Il raconte les mouvements des âmes, différents selon qu'elles étaient justes ou méchantes, orientées par des juges. En se croisant, les âmes décrivent ce qu'elles ont vécu de souffrances dans le monde souterrain ou de délices dans le ciel. Er décrit le fonctionnement mécanique des univers, puis la préparation des âmes à leur future incarnation. Il nous explique aussi pourquoi lors de l'incorporation nous ne nous souvenons pas de nos vécus dans l'au-delà.

Le soir venu, elles [les âmes] campèrent au bord du fleuve Amélès, dont aucun vase ne peut contenir l'eau. Chaque âme est obligée de boire une certaine quantité de cette eau, mais celles que ne retient point la prudence en boivent plus qu'il ne faudrait. En buvant on perd le souvenir de tout. Or, quand on se fut endormi, et que vint le milieu de la nuit, un coup de tonnerre éclata, accompagné d'un tremblement de terre, et les âmes, chacune par une voie différente, soudain lancées dans les espaces supérieurs vers le lieu de leur naissance, jaillirent comme des étoiles. Quant à lui, disait Er, on l'avait empêché de boire de l'eau [les juges lui dirent qu'il devait être pour les hommes le messager de l'au-delà]; cependant il ne savait point par où ni comment son âme avait rejoint son corps; ouvrant tout à coup les yeux, à l'aurore, il s'était vu étendu sur le bûcher.

L'EMI du neurochirurgien Eben Alexander

Eben Alexander

Merci à Dr Eben Alexander

Le Dr Eben Alexander (1953-) est un professeur universitaire en neurochirurgie qui a enseigné sa discipline dans plusieurs centres hospitaliers réputés. Très cartésien, il restait sceptique sur l'existence de mondes subtils, et niait la réalité des EMI... jusqu'au jour où il eut lui-même une grave maladie neurologique!

En 2008, il se réveille avec des douleurs insupportables dans la tête, puis il plonge rapidement dans le coma, en état de mort cérébrale. On lui diagnostique une méningite bactérienne, avec une chance de survie de 10% seulement. Aucune guérison ne semble possible. Les examens indiquent que son cerveau (néocortex) est trop endommagé pour lui permettre d'avoir une attention consciente. Et pourtant!!

Il reste dans le coma pendant 7 jours, et tandis que les médecins abandonnent tout espoir d'amélioration, il revient à la vie. Pendant ces 7 jours, sa conscience voyage. Ce qu'il a vécu durant son coma, il le raconte dans son livre La preuve du paradis, Voyage d'un chirurgien dans l'après-vie.

Il est convié à traverser différents domaines des mondes subtils, qui se présentent comme des strates avec des environnements très différents. Tout d'abord, il se retrouve dans une zone sombre et suffocante, une sorte de monde souterrain où il perçoit un battement rythmique, et voit des sortes de racines et des créatures grotesques. Il le nomme Le monde vu du ver de terre. Sans être un enfer, cette zone lui semble être un monde de transition dont il ne fait pas partie.

Puis des filaments de lumière tournoyants l'emmènent vers un deuxième monde (le Passage) où il voit la Terre de haut, et des âmes habillées comme des humains. Il vole dans les nuages blanc-rose. Plus haut, le ciel est parsemé d'êtres scintillants. Il est accompagné d'une femme sur une aile de papillon, qui lui délivre des messages d'amour et de réconfort.

Enfin, il est emporté dans un troisième monde totalement différent, Le Cœur, baigné de lumière issue du Créateur. Il est accompagné d'une sphère brillante avec qui il dialogue, qui lui donne des informations sur l'univers et sur les mondes supérieurs. Il fait plusieurs fois des aller-retour du Ver de Terre au Cœur, afin d'en apprendre chaque fois davantage. Il découvre qu'il peut aller de l'un à l'autre en émettant la pensée correspondante.

Après être revenu dans sa conscience ordinaire, il se rétablit miraculeusement en quelques semaines.

Réfléchissant sur cette aventure sensationnelle, il constate que certains éléments de son voyage sont semblables à ceux des nombreux cas d'EMI: La faculté d'être capable de voir dans toutes les directions simultanément; la sensation d'être au-dessus du temps linéaire - d'être finalement au-dessus de tout ce que je considérais auparavant comme définissant le spectre de la vie humaine; l'audition de musique sacrée, qui pénétrait l'être entier plutôt que seulement l'oreille; la réception directe et immédiate de concepts qui auraient normalement nécessité une longue période d'étude approfondie pour être saisis, sans aucun effort... sentir l'intensité de l'amour inconditionnel.

D'autres éléments de son parcours sont rares ou même uniques. On ne lui présente pas une revue de sa vie, et il ne rencontre pas des personnes proches décédées. Dans son état décorporé, il n'a aucun souvenir de sa vie terrestre et de ses souffrances. Par contre, sa conscience s'ouvre à des réalités supérieures divines.

Chacun de nous est inextricablement connecté au plus vaste univers. Il est notre véritable demeure, et penser que ce monde matériel est tout ce qui compte revient à s'enfermer dans un petit placard et imaginer qu'il n'y a rien autour.

Je comprenais que je faisais partie du Divin et que rien - absolument rien - ne pourrait jamais m'enlever cela. La (fausse) crainte que nous puissions d'une manière ou d'une autre être séparés de Dieu est à la racine de toutes les formes d'anxiété dans l'univers, et le remède - que j'ai reçu en partie dans le Passage et complètement dans le Cœur - est la connaissance que rien ne peut jamais nous séparer de Dieu.

Comment nous rapprochons-nous de ce moi spirituel authentique? En manifestant de l'amour et de la compassion. Pourquoi? Parce que l'amour et la compassion sont bien plus que les abstractions que beaucoup d'entre nous croient qu'ils sont. Ils sont réels. Ils sont concrets. Et ils constituent la structure même du monde spirituel. Afin de retourner dans ce monde, nous devons à nouveau devenir comme ce monde, même pendant que nous sommes coincés et nous agitons péniblement dans celui-ci.

Les sorties de corps ou décorporations

Pour vivre une décorporation ou sortie hors du corps (OBE ou Out of Body Experience), il n'est pas nécessaire d'être victime d'un accident ou d'une grave maladie. Cela arrive à certaines personnes qui sont parfaitement saines de corps et d'esprit et qui vivent cette expérience consciemment. Les OBE peuvent se produire soit spontanément de façon involontaire, soit plus rarement volontairement à la suite d'un entrainement. Selon le Dr Charbonier, sur 124 témoignages recueillis, 86% ont effectué des sorties involontaires, et 6% étaient volontaires. Les 8% restantes se sont produites pendant une anesthésie générale.

À partir des années 1960, des chercheurs tentent de comprendre le phénomène. Par exemple Karlis Osis (1917 - 1997), docteur en psychologie, coauteur du livre Ce qu'ils ont vu au seuil de la mort, effectua des recherches au sein de l'American Society for Psychical Research avec un sujet médium.

Robert Monroe

Merci à Institut Monroe

Robert A. Monroe (1915 - 1995), bien connu comme fondateur de la méthode d'écoute musicale binaurale, était ingénieur du son, à la tête de plusieurs compagnies de radio et de télévision aux États-Unis. Dans son livre Journeys Out of the Body (1971), il raconte comment la faculté de sortir de son corps lui vint peu à peu. D'abord dans l'incompréhension et paniqué, il rassembla au fil des années des observations méthodiques pour comprendre et analyser le phénomène.

Dans son deuxième livre Far journeys (1982), il décrit ce qu'est une sortie hors du corps selon sa propre expérience. Une expérience de sortie hors du corps (OOBE) est un état dans lequel vous vous trouvez en dehors de votre corps physique, pleinement conscient et capable de percevoir et d'agir comme si vous fonctionniez physiquement - à quelques exceptions près. Vous pouvez vous déplacer dans l'espace (et le temps?) lentement ou apparemment au-delà de la vitesse de la lumière. Vous pouvez observer, participer à des événements, prendre des décisions délibérées sur la base de ce que vous percevez et faites. Vous pouvez vous déplacer à travers la matière physique telle que les murs, les plaques d'acier, le béton, la terre, les océans, l'air et même les radiations atomiques sans effort ni effet.

Vous pouvez entrer dans une pièce adjacente sans prendre la peine d'ouvrir la porte. Vous pouvez rendre visite à un ami à trois mille kilomètres de là. Vous pouvez explorer la lune, le système solaire et la galaxie si cela vous intéresse. Ou bien, vous pouvez entrer dans d'autres systèmes de réalité qui ne sont que faiblement perçus et théorisés par notre conscience spatio-temporelle.

Les lois qui régissent le domaine du second corps sont donc différentes de celles de la matière. La personne peut se rendre en hauteur, sur les toits de sa ville, ou très haut dans le ciel, passer à travers les murs, voir un paysage éclairé alors qu'il fait nuit.

Lorsqu'il s'agit de personnes qui ont la capacité de faire des voyages volontaires, les chercheurs ont la possibilité d'effectuer des tests avec elles pour mieux appréhender le phénomène. Par exemple, on demande au sujet de décrire une situation distante ou des objets placés dans une autre pièce, ou même dans une autre région, voire dans l'espace. Ou encore de décrire des objets cachés.

Dans la plupart des cas, le sentiment éprouvé est une grande liberté et de l'euphorie. Mais, selon Charbonnier, dans 26% des cas, cela est désagréable.

Actuellement, une recherche très active est menée par Sylvie Déthiollaz en Suisse, dans le cadre de l'Institut Suisse des Sciences NOÉtiques (ISSNOE) qui a pour but l’étude de la conscience à travers les états modifiés de conscience dits non-ordinaires.

Un entretien avec Michel Dutordoir sur ses sorties de corps physique ou spirituelle. Vidéo de 52 min, 2021

La résistance du mental à l'existence de plans supérieurs

Malgré cette multitude de témoignages démontrant la réalité des plans subtils où évoluent les âmes, soit de leur vivant, soit après leur mort, beaucoup de personnes rejettent la possibilité que l'univers soit bien plus vaste que le seul plan matériel et que ce plan est complété par d'autres plans invisibles aux yeux ordinaires, qui se superposent à lui, et qui sont tout à fait visibles ou tangibles dans certaines circonstances.

Mais sur quoi se fondent ces personnes pour nier ces réalités? Que savent-ils vraiment des rouages de l'univers? Ont-ils la certitude de tout connaitre au sujet de notre réalité?

Le monde limité de la matière

Bien souvent, ces personnes se réfèrent à la représentation d'un monde matérialiste, tel qu'il nous est inculqué par la science officielle et médiatisée. Selon celle-ci, tout ce qui existe provient d'une construction de particules, qui échangent des informations par des ondes, elles-mêmes représentées par des sous-particules. La science est incapable d'intégrer des mondes subtils dans ses modèles et ses équations. De plus ses instruments d'analyse ne lui permettent pas de les détecter.

Cependant, certains physiciens ont imaginé qu'il existe des univers parallèles. (par exemple l'américain Hugh Everett - voir mon article Physique quantiques: les concepts fondamentaux). Mais ces univers restent au même niveau, ce ne sont pas des plans supérieurs, ce sont d'autres univers matériels semblables. Ils sont PARALLÈLES, mais pas supérieurs les uns aux autres.

En science, on élimine délibérément la possibilité de l'existence de forces ou de consciences supérieures. Par décret arbitraire, on s'interdit d'introduire toute notion qui rappelle une finalité dans l'ordre du monde (voir article mon article Darwin et la théorie moderne de l'évolution). Lorsqu'on tolère la présence de dieux dans les sciences, c'est seulement en sciences humaines pour décrire et rendre compte de croyances populaires. Les ethnologues les décrivent en tant que leur observation extérieure des mœurs d'une population, et interprètent cette croyance comme une invention faite par des gens immatures, afin de calmer leurs angoisses existentielles.

Si donc on s'interdit d'examiner une donnée de la réalité, est-ce que cela reste scientifique? Non, car par définition, la science doit prendre en compte toutes les données pour tenter d'expliquer le fonctionnement de notre monde.

Quant à la conscience, elle est considérée par la science comme le produit de réactions chimiques et électriques dans le cerveau, et donc irrémédiablement liée au cerveau. Comment un être pourrait-il alors être conscient lorsqu'il se trouve hors de son corps et que son cerveau ne fonctionne plus? La sortie hors du corps ne peut donc pas rentrer dans le cadre limité de la science officielle.

Cette pensée matérialiste est bien ancrée chez la plupart des personnes ordinaires, à tel point qu'elles restent aveugles et dans l'incapacité d'aborder les preuves qui leur sont présentées. Lorsqu'on a été élevé et éduqué dans certaines dispositions, dans un certain cadre de vie, il est difficile d'en sortir et d'imaginer qu'il existe des mondes bien différents. L'histoire des sciences en fournit de nombreux exemples. Par exemple, lorsqu'un savant a osé prétendre que les étoiles filantes étaient des rochers qui venaient du ciel, il a été hué, car il était impossible pour les scientifiques de l'époque de s'imaginer que des cailloux pouvaient provenir du ciel.

Pourtant certains faits étranges inexpliqués pourraient être résolus en introduisant ces mondes subtils. Certains scientifiques avant-gardistes - physiciens ou neurologues - travaillent dans ce sens.

La difficulté de percevoir le monde invisible

Il serait pourtant simple de constater l'existence de ces plans. Il suffit de souhaiter les percevoir et de porter notre attention vers eux. D'après le philosophe autrichien Rudolf Steiner (1861 - 1925), le monde sensible ordinaire, qui est perçu par nos organes des sens, est l'expression matérielle, le visage, d'une autre réalité, invisible, qui en est la texture, la trame. Il est donné à chacun de développer ses facultés suprasensibles endormies, par un entrainement adéquat. Dès lors, nous sommes capables de voir au-delà de l’apparence sensible, et de découvrir l’activité d’Êtres invisibles et inaudibles.

Ainsi, ceux qui refusent la possibilité de l'existence des mondes supérieurs refusent en fait l'expérience qui leur permettrait d'entrer en communication avec les mondes invisibles. Il y a un blocage mental qui limite leurs perceptions.

La vie entre deux vies incarnées

En choisissant de revenir à la vie, Anita Moorjani a expliqué qu'elle se trouvait confrontée à une limite que son âme ne pouvait pas dépasser: Je pris alors conscience d'une barrière devant moi, bien que la démarcation ne soit pas matérielle. C'était plutôt comme un seuil invisible marqué par une variation de niveaux d'énergie. Je savais que si je le franchissais, ce serait sans retour possible. Tous les liens qui me rattachaient au plan physique seraient tranchés à jamais.

C'est pourquoi les descriptions des mondes supérieurs à partir des EMI, des sorties du corps ou des expériences mystiques, aussi époustouflantes soient-elles, restent limitées. Comment se présentent vraiment les mondes au-delà de cette barrière? Que vivent les âmes entre deux vies?

Plusieurs approches nous ouvrent des fenêtres et nous révèlent quelques aperçus de ces royaumes. L'une d'elle est l'hypnose. Une autre consiste en certaines formes de médiumnité.

Le Dr Michael Newton et l'hypnose

Michael Newton

Merci à Babelio

Le Dr Newton (1931 - 2016) était un psychothérapeute états-unien qui employait l'hypnose avec ses patients pour explorer des mémoires de leur passé et soigner leurs traumas. On remonte dans le passé du client, jusqu'à sa naissance. Si c'est bénéfique, on peut aussi aller dans la vie intra-utérine. On peut aussi remonter encore plus loin, avant la conception jusque dans des vies passées.

Au départ très sceptique et réticent pour entreprendre des sessions de régressions dans des vies passées, Newton a été conduit à explorer des traumatismes dont la racine se trouvait précisément dans des vies passées, à s'intéresser à la manière dont ses patients étaient morts et ce qu'ils avaient vécus entre deux vies (la vie entre les Vies) avant de retourner sur Terre. À partir de 1968, il a recueilli de nombreux témoignages de ses patients, qu'il a rapporté et analysé dans deux livres Souvenirs de l'Au-delà et Journées dans l'au-delà.

La séparation du corps et de l'âme

Au moment où l'âme se sépare du corps, on retrouve les mêmes descriptions que lors des EMI. Les deux découvrent qu'elles flottent étrangement autour de leur corps, essayant de toucher des objets solides qui se dématérialisent. Les deux se sentent également frustrées de ne pas pouvoir communiquer avec les vivants qui ignorent leurs interventions. Les deux rapportent qu'elles ont la sensation d'être attirées loin du lieu de leur mort et qu'elles se sentent détendues et curieuses plutôt que craintives. Les deux disent qu'elles baignent dans l'euphorie, la liberté et la joie.

Souvent, les âmes sont conduites à travers une sorte de tunnel sombre au bout duquel brille une grande lumière, d'où émanent la quiétude et l'amour nourrissant. Le franchissement de ce tunnel représente la première étape du voyage dans l'au-delà.

L'espace de l'au-delà

L'espace que les âmes découvrent ensuite donne une impression de majesté et d'infini. On y perçoit des bâtiments, des écoles, des châteaux, des pièces meublées, des champs semblables à ceux de la Terre. Ce sont un rappel de ce que ces âmes ont vécu sur Terre, destiné à les réconforter. On y perçoit parfois des couleurs, ainsi que des sons sous forme soit de bourdonnements, soit d'une sorte de musique qui revitalise l'âme.

Même si l'âme est libérée de ses limitations sensorielles et motrices, elle reste limitée dans sa conscience, sous l'effet d'émotions et d'empreintes de son passé récent en incarnation. Elle n'a donc pas accès à toute la connaissance. Aussi, si la mort n'a pas été préparée, qu'elle a été brutale, si le degré d'évolution de l'âme est faible, elle peut se sentir perdue. Dans ce cas, un guide vient rapidement à sa rencontre... ou non selon les cas.

Les guides

La plupart des âmes sont ensuite orientées et guidées par des êtres bienveillants, qui apparaissent comme un nuage d'énergie, ou prennent une forme humaine pour se faire reconnaitre. Lorsque l'âme arrive dans le monde spirituel, elle invitée à noter ses progrès par rapport aux vies précédentes. En effet, le but de la réincarnation est d'effectuer des progrès personnels. L'entre-deux vies est occupé par une préparation en vue de ce but.

Il y a deux catégories d'âmes, celles qui continuent à évoluer dans l'au-delà, et celles qui sont trop marquées par leur incarnation pour en être capables. Il s'agit d'âmes qui n'acceptent pas la mort de leur corps physique, résistent à leur retour dans l'au-delà, restent fermement attachées à la terre, et deviennent des fantômes. Ou encore des âmes qui ont commis des atrocités criminelles lourdes et qui sont amenées à retourner rapidement sur Terre pour se racheter.

Les autres âmes suivent des parcours variés qui comportent différents centres d'orientation, de régénération et d'enseignements. Elles disposent d'une aire de guérison qui consiste en un faisceau tourbillonnant, brillant et chaud dans lequel les âmes se sentent lavées.

Apprentissages

Ensuite, l'âme passe en revue sa dernière vie avec un guide doux et clairvoyant dans une aire d'orientation. Il aide l'âme à prendre conscience de ses erreurs, de ses manques, de ses croyances à l'origine de ces erreurs. Il n'y a pas de jugement, mais un processus d'auto-évaluation des objectifs et des actions.

Puis les âmes arrivent dans un groupe spécifique, constitué d'âmes de niveau de conscience égal, environ 3 à 25 âmes qui ont des objectifs communs. C'est un espace d'étude pour discuter des options et des choix faits dans les vies passées, avec un guide. Au fur et à mesure de leur avancement, elles se perfectionnent et passent dans des groupes plus évolués, ou par des périodes en solitaire.

Les âmes évoluées découvrent comment agissent les forces de l'univers, en particulier comment se créent des substances et des formes. Elles apprennent le rôle du son. Le son crée tout, y compris la lumière et l'énergie.. Quand nous avons unis nos esprits au son, nous voyons des images dans nos esprits, ce sont des dessins géométriques, alignés en schémas.... Le son occupe cette structure et la fait bouger, changeant et ondulant, créant tout... (voir aussi mon article Aspects géométriques et sonores de l'univers)

Certaines âmes plus évoluées deviennent des guides ou veilleurs. Un veilleur a besoin de la surveillance d'un veilleur plus évolué qui le conseille. Il fait appel à des "Anciens", proches de la "Source", dont la caractéristique est d'avoir des pensées pures.

Le retour sur Terre

Après avoir pansé les blessures de leur vie passée, et après s'être réconciliées avec elles-mêmes, les âmes éprouvent le désir de s'exprimer à travers une forme physique... Les âmes doivent se préparer à quitter un monde de sagesse infinie, où elles évoluent dans un état extatique de liberté, pour subir les contraintes physiques et psychiques d'un corps humain. L'âme doit ensuite... agir avec détermination en se basant sur trois décisions fondamentales:

  1. Suis-je prêt à affronter une nouvelle vie physique?
  2. Quels apprentissages dois-je choisir afin de parfaire mes connaissances et évoluer?
  3. Quel environnement et quelle identité me donneront la meilleure opportunité de travailler à mes objectifs?

Dans un lieu d'orientation, les âmes choisissent leur futur lieu de vie, les personnes avec qui elles vont vivre, puis leur corps.

J'ai découvert que les âmes choisissent volontairement un corps destiné à être foudroyé par la maladie, soit à être assassiné ou la victime d'une catastrophe en compagnie d'autres âmes. Celles qui sont mêlées à ces tragédies ne se trouvent pas au mauvais endroit au mauvais moment, victimes d'un Dieu capricieux occupé ailleurs. Ces âmes choisissent bel et bien de participer à certains événements pour des raisons précises.

Communication avec les décédés - NOSSO LAR

Les renseignements recueillis par M. Newton sont précieux pour notre exploration des mondes où les âmes évoluent entre deux vies. Pourtant, comme toute méthode d'exploration, l'hypnose a ses limites, inhérentes au type de personnes qui sont venues le consulter. Il s'agit de personnes assez éveillées et instruites pour effectuer une démarche de recherche des causes de leurs propres douleurs, et donc de leurs ombres intérieures. Qu'en est-il des âmes plus lourdes, moins humbles? Sont-elles conduites dans les mêmes mondes de l'au-delà? Il semble que ce que nous décrit M. Newton n'est qu'une petite facette des nombreux domaines de l'au-delà.

Nous pouvons nous en rendre compte dans les récits et descriptions faites par des personnes décédées, transmis par certains médiums. Le médium se met en relation avec une personne décédée, soit parce qu'il est visité spontanément par cette âme, soit parce qu'une personne de sa famille lui a fourni son identité ou une photo. Parfois, le médium délivre des messages avec des détails concernant le défunt que seule la personne visée peut connaitre.

Précisons que ce mode de transmission peut être très fantaisiste, et que les transmissions par médiumnité sont très souvent empreintes de contre-vérités dues aux égos et faiblesses psychiques du médium. Toutefois, certaines sont vraiment exceptionnelles et édifiantes. C'est le cas des transmissions faites par le médium brésilien Chico Xavier dans son ouvrage Nosso Lar.

Chico Xavier

Chico Xavier

Merci à Migalhas

D'après Wikipédia, Francisco Cándido Xavier (1910 - 2002), alias Chico Xavier, est le médium brésilien le plus célèbre et le plus prolifique du 20esiècle. Sous l'influence des « Esprits », il a produit plus de quatre cents livres de sagesse et de spiritualité, dont une centaine édités dans plusieurs langues. Il a popularisé la doctrine spirite au Brésil. Chico Xavier a reçu d'innombrables hommages tant du peuple que d'organismes publics. En 1981, le Brésil propose officiellement Chico Xavier comme candidat au prix Nobel de la paix... Après sa mort, les députés de l'assemblée nationale brésilienne ont officiellement reconnu son rôle dans le développement spirituel du pays.

Dans son ouvrage Nosso Lar (portugais signifiant Notre Demeure), publié en 1944, il nous transmet le récit d'un médecin brésilien, André Luiz, décédé quelques années avant. D'après la quatrième page de l'ouvrage traduit en français, on lit: Nosso Lar est le nom de la colonie spirituelle qu'André Luiz nous fait découvrir.. à la manière d'un reporter qui relate ses propres expériences. Voici quelques éléments de son récit.

Soins des âmes perturbées

Après sa mort, André est conduit par un être bienveillant dans une très grande cité (ou "colonie") nommée Notre Demeure. Elle accueille des âmes désemparées et blessées, qui, même décédées, sont encore en proie à tous les sentiments humains terrestres.

En effet, bien que de leur vivant les âmes soient invitées à s'orienter vers l'amour divin, elles sont majoritairement attirées par certaines jouissances contraires au bien et à la solidarité. Aussi lorsqu'elles meurent et se trouvent en ce monde inconnu, elles sont dans un état d'incompréhension totale et douloureux. Des multitudes sans nombre [de décédés] errent dans toutes les directions parmi les cercles proches de la surface planétaire, constitués de fous, de malades et d'ignorants.

L'esprit d'André, à son arrivée à Nosso Lar, se sent lui-aussi désespéré. Il est bourré d'idées reçues, d'arrogance et d'égoïsme, forgés de son vivant par un manque d'amour, aussi bien manque d'amour reçu que manque d'amour donné. La conséquence est que son âme comporte de nombreuses zones blessées qu'il est nécessaire de traiter. Il est dirigé vers un établissement spécialisé où il est soigné par des êtres d'amour. Il reçoit un traitement intense, comportant l'absorption d'un liquide réconfortant, un bain de musique et une séance de prière collective, qui transforment sa pensée, le réconfortent et lui donnent espoir et joie de la vie.

Au fil des mois et des années, l'esprit d'André se libère de son égoïsme en apprenant l'esprit de service. Son corps se régénère. Il arrive un moment où il peut être transféré en-dehors de son hôpital. Il est alors logé chez la famille de son soignant et il est autorisé à sortir pour observer et apprendre. Il découvre l'ampleur de cette cité, ses fonctions, son administration, et se familiarise avec les lois physiques du plan des désincarnés.

arrivée à Nosso Lar
hôpital
nosso lar
transport à Nosso Lar
Images extraites du film Nosso Lar (Notre demeure), de Wagner de Assis, Jupiter Films, 2014

La cité Nosso Lar et ses habitants

Nosso Lar est située dans les sphères proches de la Terre. C'est pourquoi son apparence et ses façons de vivre rappellent celles de la Terre, mais en beaucoup mieux. Les habitants vivent dans des maisons semblables à de belles maisons terrestres, avec des portes et une sonnette, un jardin, dans lesquelles les basses énergies ne sont pas admises. Ils sont vêtus d'habits fins. L'intérieur est simple et accueillant. Les meubles étaient presque identiques à ceux de la Terre et les divers objets, de manière générale, présentaient de petites variantes. La maison où vit André dispose d'une salle de bain avec des installations particulières. On y remarque une pendule murale, qui marque le temps comme sur Terre.

Il y a également des livres, mais seulement des livres emprunts de beauté et de lumière. Les livres dont le contenu diffuse des mensonges et des manipulations psychiques ne sont pas admis.

Dans la cité, se dressent de grands bâtiments administratifs variés et gracieux. Seules y règnent l'harmonie et la beauté qui élèvent l'âme. Ce qui abaisse les vibrations n'y a pas sa place.

Les couleurs sont plus harmonieuses que sur Terre, les substances plus délicates. La végétation est luxuriante: grands arbres, vergers croulant sous les fruits, fleurs merveilleuses. Y vivent des oiseaux aux plumages colorés.

Les habitants apprécient les aliments physiques: potages, fruits, ... Idéalement, une âme ne se nourrit que d'amour. Mais dans cette cité proche de la Terre, elles sont encore loin de la pensée pure. Quand l'être devient de plus en plus évolué, plus subtil devient le processus d'alimentation. Le ver, dans le sous-sol de la planète, se nourrit essentiellement de terre. Le grand animal trouve dans les plantes les éléments nécessaires à sa survivance, à l'exemple de l'enfant tétant le sein maternel. L'homme cueille le fruit du végétal, le transforme selon les exigences du palais qui lui est propre et le sert à sa table. Nous créatures désincarnées, nous avons besoin de substances nutritives s'apparentant au fluide, et le processus sera chaque fois plus délicat au fur et à mesure que s'intensifie l'ascension individuelle.

La même graduation existe pour les moyens de transport. Les âmes les plus évoluées ont la faculté de se déplacer par l'intention. Mais à Nosso Lar, les âmes encore alourdies par les émotions négatives terrestres doivent utiliser des moyens techniques, tels que des aérobus, faits d'un matériau très flexible, qui utilisent des technologies évoluées respectueuses des processus de vie. Or la cité est aussi habitée par un grand nombre d'âmes très évoluées qui, par compassion pour ceux qui sont plus limités, emploient comme eux ces appareils. Par contre, lorsqu'elles sont en-dehors de la cité, quand il est nécessaire de parcourir de longues distances rapidement, par exemple pour se rendre en mission sur la Terre, elles emploient l'intention.

Pour les mêmes raisons, les langages terrestres sont encore très présents pour communiquer. Le téléphone et les hauts-parleurs sont également utilisés. Seules les âmes qui s'accordent parfaitement entre elles peuvent échanger par télépathie.

Élévation des âmes par le service

La vie de la cité est organisée par des ministères qui gèrent différents domaines destinés à l'élévation des âmes. Certains ministères sont énergétiquement proches de la sphère terrestre (le ministère de la Régénération, celui de l'Aide). D'autres sont reliés directement aux plans supérieurs (ministères de l'Élévation et de l'Union Divine). Dans cette cité intermédiaire entre la Terre et les hauts plans divins, il y a donc des couches vibratoires s'étalant des basses à très élevées.

Comme tous les habitants, André apprend à évoluer par le travail dans un esprit de service et de compassion. Quand les nouveaux venus des zones inférieures du seuil se montrent aptes à recevoir la coopération fraternelle, ils restent au Ministère de l'Aide. Mais quand ils se montrent réfractaires, ils sont dirigés vers le Ministère de la Régénération. Si, au fil du temps, ils démontrent avoir tiré profit de leurs expériences, ils seront admis dans les travaux de l'Aide, de la Communication et de l'Éclaircissement, afin de se préparer efficacement aux futures tâches planétaires... le Ministère de l'Élévation demande renoncement et illumination, les activités de l'Union Divine requièrent la connaissance juste et l'application sincère de l'amour universel.

L'un des soignants dit à André: Croirais-tu que la mort du corps nous conduirait sur des plans miraculeux? Nous sommes contraints à un rude travail, à de lourds services et cela n'est pas tout. Si nous avons des débits sur la planète, aussi haut que nous nous élevions, il est indispensable de revenir (sur Terre dans un corps de chair) pour rectifier ce qui doit l'être, lavant notre visage dans la sueur du monde, défaisant les menottes de haine, les remplaçant par les liens sacrés de l'amour.

Les ténèbres

Nosso Lar est l'une des nombreuses colonies situées dans la sphère proche de la Terre, toutes consacrées au travail et au secours spirituel. Chacune d'elles se trouve à des degrés différents dans l'ascension vibratoire. En-dessous se trouve la zone des fantômes, êtres désincarnés qui restent attachés à leur condition de terriens.

Voici ce qu'écrit la médium Patricia Darré, dans son ouvrage Mes rendez-vous avec Walter Höffer, l'ange gardien venu des ténèbres, à propos de ces âmes en peine. Walter lui dicte: Toutes ces âmes perdues, dangereuses, renégates, que nous avons bannies après leurs méfaits, sont soit restées sur le plan terrestre sans jamais le quitter, errant dans des espaces qu'elles partagent avec vous et vous transmettant leurs angoisses et leurs idées perverses, car à ce stade-là, elles n'ont jamais évolué; soit en restant bloquées dans ces dimensions de ce que vous nommez le bas astral, qu'elles quittent aisément quand vous appelez ingénument cet au-delà, dès que vous désirez communiquer avec lui dont vous ne comprenez pas le fonctionnement. Votre curiosité imprudente continuer d'alimenter cette malfaisance qui se présente sous forme de lumière. C'est ainsi que ces âmes vous pervertissent, en se présentant comme des sauveurs, ou des personnes que vous avez aimées.

Le Seuil

À sa mort, André ne se rend pas directement à Nosso Lar. Il se réveille dans une zone inférieure sombre (nommée le Seuil), dans un paysage peuplé de silhouettes animalesques. C'est une zone obscure où se retrouvent tous ceux qui ne sont pas décidés à traverser les portes des devoirs sacrés afin de les accomplir, demeurant dans la vallée de l'indécision ou dans le marécage des nombreuses erreurs.

Lorsque l'âme s'incarne sur Terre, elle a bien l'intention de servir le Programme Divin. Mais très souvent les conditions terrestres et ses tentations la détournent vers la satisfaction égoïste. C'était le cas d'André. Les âmes qui restent droites sont dirigées vers les plans sacrés supérieurs. Les autres sont retenues afin que soit brûlé le matériel dégradé des illusions que l'être a acquis en grande quantité.

Mais André ne comprend pas pourquoi il se retrouve là. Il est angoissé, découragé. Il a une sensation de faim et de soif qu'il ne peut assouvir. C'est une zone de transition, qui permet à l'âme de méditer sur sa condition. Le découragement s'accentuait. C'est là que je commençai à me souvenir qu'il devait exister, quelque part, un Auteur de la Vie... Je ressentais la nécessité d'un réconfort mystique... Il devenait indispensable de reconnaitre l'échec de l'amour-propre auquel je m'étais consacré, orgueilleux. Et quand l'énergie me manqua, quand je me sentis absolument collé à la bourbe de la Terre, sans forces pour me redresser, je demandai au Suprême Auteur de la Nature de me tendre ses mains paternelles en cet instant d'urgence si amer... Tous mes sentiments se concentrèrent dans la prière douloureuse.

Dans le Seuil, se trouvent aussi des âmes très obscures perdues dans le labyrinthe qu'elles ont elles-mêmes créé. Certaines chutent dans des abîmes sans fond. En plus des êtres humains, il y a aussi de véritables monstres.

Communications avec les plans supérieurs

Enseignements

À Nosso Lar, les habitants reçoivent des influx de plans supérieurs de différentes façons. André reçoit les énergies aimantes de sa mère qui, depuis sa propre mort, porte une attention affectueuse sur lui. Étant une âme élevée, elle réside dans une sphère plus haute que Nosso Lar. Un jour, elle lui rend visite: Les sphères élevées requièrent toujours plus de travail et une plus grande abnégation. N'imagine pas que je passe mon temps en d'enchanteresses visions, loin des devoirs justes. Mais ne vois dans mes mots aucun reflet d'une quelconque tristesse liée à la situation dans laquelle je me trouve. Il s'agit avant tout de la révélation de la responsabilité nécessaire. Depuis mon retour de la Terre, j'ai intensément travaillé pour notre rénovation spirituelle... On m'enseigna ici que le véritable amour, pour qu'il puisse répandre ses bénédictions, a besoin d'être toujours en activité.

Le Maitre Jésus est souvent invoqué et célébré, comme le suprême orienteur des organisations terrestres, visibles et invisibles, plein de compréhension et de bonté, et on se réfère à l'Évangile. Les entités les plus hautes des Ministères ont parfois l'occasion de le rencontrer dans les Sphères Resplendissantes.

Des plans pour revenir sur Terre

Après un long stage de travail et d'apprentissage à Nosso Lar, les âmes retournent s'incarner pour se perfectionner et se libérer de dettes envers la planète non encore effacées. Le retour est souvent douloureux et l'âme peut hésiter.

Mais les dettes tissent un programme à accomplir obligatoirement. Dans ce cas, les âmes amies aident et soutiennent le partant, au moment du départ, et après, en lui rappelant que la Lumière Divine est à leur disposition également sur Terre. Seules, les grandes âmes, qui ont adhéré complètement au devoir divin, peuvent choisir leur destinée pour servir sur Terre ou dans les cieux.

Les mondes subtils décrits dans des textes anciens

Les récits de personnes qui ont été emportées dans l'au-delà ne datent pas d'hier. Ils existent depuis que l'écriture leur a permis de les raconter, en particulier dans l'antiquité grecque et latine. Des philosophes et mystiques anciens, grâce aux visions dont ils ont été témoins, nous ont transmis des descriptions plus détaillées des mondes subtils supérieurs et du destin des âmes.

Nous les découvrirons dans la deuxième partie.

Aller à la deuxième partie - Les voyages de l'âme dans l'univers selon les mystiques anciens

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3 décembre 2022