attitudes de contrôle et de manipulation,
ou choisir d'accéder à sa puissance intérieure

Dominants et dominés - Les causes psychologiques des attitudes de pouvoir - Leurs effets néfastes - Les voies de l'apaisement et de la liberté

De l'échelle de l'individu à celle de la planète



Résumé: La plupart des relations entre humains sur la Terre reposent sur des rapports de domination, de soumission, et de conflit, que ce soit à l'échelle de la famille ou à celle des grands groupes nationaux ou internationaux. L'attitude de domination et de contrôle s'appuie sur des stratégies diverses allant de la menace à la manipulation insidieuse. Lorsque le dominant est riche et influent, il renforce sa puissance par des outils techniques et administratifs élaborés qui lui permettent d'avoir la mainmise sur les corps et les esprits des gens. Il est temps de comprendre que la source de ces conflits repose dans des dysfonctionnements émotionnels. Chacun a la possibilité de les transformer, afin d'établir sur Terre une ère de paix et de fraternité.

Contenu

Il y a des individus - vous peut-être - qui éprouvent le besoin inconscient de s'imposer aux autres, afin d'obtenir des bénéfices de leur part. Par exemple de l'attention, ou de la sécurité. Cela peut aller de simples remontrances à une véritable tyrannie destructrice.

D'autres au contraire - vous peut-être - sont serviles et obéissants, préoccupés de répondre aux injonctions des autres, avec la crainte de faillir à leur demande.

Dans les deux cas - dominants ou dominés, ces êtres ne sont pas pleinement épanouis, même s'ils aspirent à l'être. En réalité ce sont des êtres conditionnés voire même traumatisés. Ce sont ces états émotionnels profonds et ce mécanisme relationnel que je me propose d'explorer dans cet article.

Les dominés: les autres dirigent ma vie

En ce moment présent, ou ce matin au réveil, dans votre journée, dans votre vie, avez-vous la sensation d'être libre?

Avez-vous la sensation que vous êtes libre de vivre votre vie comme vous l'entendez, en accord avec ce qui vous convient? Vos choix sont-ils décidés librement? Sentez-vous que vos occupations vous apportent le meilleur et qu'elles ont du sens?

Sensation d'oppression

Prenons le cas de Sandrine. Elle a envie que sa maison soit toujours propre et harmonieuse, car elle se réjouit de vivre dans la beauté. Mais aujourd'hui, elle n'a pas suffisamment mis d'ordre et de propreté dans la maison. Elle avait de bonnes raisons pour cela, ayant été absorbée par d'autres taches. Cela n'a aucune conséquence dans sa vie et pourtant elle se sent mal à l'aise. Alors, pourquoi cette crispation l'envahit-elle? À votre avis?

Elle craint d'être jugée pour ça, elle a peur qu'on lui fasse des reproches, ou des réprimandes. Elle a l'impression que si elle ne remplit pas ses taches correctement, elle va en subir des conséquences négatives. Elle estime que le travail effectué aujourd'hui n'est pas à la hauteur de la perfection qu'elle s'efforce d'atteindre. Pourtant, personne ne l'exige d'elle. Cette crainte est inscrite en elle.

Très souvent, notre vie est imprégnée de la pensée qu'il faut satisfaire les demandes des autres, ou éviter leurs jugements, mériter leur reconnaissance ou leurs récompenses.

Vous-mêmes, vos actions, votre attitude, votre façon d'être et de penser, sont-elles influencées par des exigences venant d'ailleurs? Réelles ou imaginaires? Êtes-vous préoccupés par les demandes et pressions réelles émanant des nombreuses personnes de votre environnement: votre employeur, votre mère, vos enfants, votre conjoint, vos amis, vos concurrents professionnels, votre propriétaire; ou encore par les demandes venant d'une institution: le trésor public, la préfecture, les assurances, l'établissement scolaire, l'association de quartier, celle des parents d'élèves ou du club de rencontre?

Quand je dis êtes-vous préoccupés, cela signifie ces demandes ou pressions vous procurent-elles une sensation de tension, voire d'oppression ou même de lassitude ou d'amertume?

Bien entendu, objectivement, vous avez la possibilité de réagir à ces pressions de manière paisible en toute liberté, selon ce qui vous convient, en acquiesçant ou non, en toute maitrise.

Si ce n'est pas le cas, cela montre que l'exigence vis-à-vis de vous même vient de l'intérieur de vous comme d'une seconde nature. Vous ne vous sentez pas bien tant que vous n'avez pas satisfait cette pression.

La peur des représailles

Prenons un autre cas, celui de Daniel. Sa vie est suspendue à ce que disent ou pensent les autres, ou plus exactement, à ce qu'il croit qu'ils pensent ou vont penser. Quoiqu'il fasse, il a l'impression que ce qu'il fait est incorrect, ou pas suffisamment bien, et qu'il devrait mieux faire. Enfant, lorsqu'il apprenait à jouer du violon, il était crispé à la pensée que le professeur pouvait ne pas être content de lui, et qu'il risquait des remontrances. Et bien entendu, cette tension le rendait maladroit et il perdait ses moyens de jouer correctement. Cela s'est inscrit en lui et s'exprime dans sa vie, même si les circonstances ne l'exigent plus.

Lorsque notre vie dépend des réactions des autres, nous ne sommes plus libres. Nous n'agissons pas selon ce qui nous convient, nous agissons en fonction de ce que veulent les autres, ou de ce que nous croyons qu'ils veulent. Autrement dit, les autres ont le pouvoir (souvent involontaire) de diriger notre vie. Nous avons perdu le pouvoir de choisir notre vie.

Comment est-ce possible? À cause de la crainte de représailles.

L'une des représailles redoutées les plus fréquentes est de ne plus recevoir l'attention, l'amitié, l'écoute, la reconnaissance, l'amour de l'autre. Dans l'enfance, nous avons subi des punitions, parfois injustes ou incompréhensibles. Certains ont subi des maltraitances physiques ou humiliantes. Tout cela est inscrit dans notre subconscient et dans notre corps.

Cela s'exprime par la crainte d'être rejeté, abandonné, ignoré, de façon concrète ou très subtile. On interprète ainsi des faits insignifiants de notre quotidien: Il/elle ne me téléphone plus, elle se fiche de ce que je vis. Je vais perdre son soutien.....

Quand Daniel était enfant, ses parents critiquaient chacune de ses actions. S'il posait un jouet à un endroit, on le réprimandait parce qu'il fallait le poser ailleurs. Quoiqu'il fasse, cela ne convenait pas. Il était nié systématiquement dans sa spontanéité et ses expressions. Il n'était jamais encouragé, valorisé, ou simplement accepté tel qu'il était. Devenu adulte, cette pression inscrite en lui est devenue une part de lui-même: je ne suis pas autorisé à me montrer dans mon expression spontanée.

Lorsque, à des degrés plus ou moins prononcés, nous avons la sensation de dépendre de l'opinion ou de la réaction des autres, nous nous sentons enfermés et impuissants.

C'est l'autre qui a le pouvoir d'influencer ma vie.

Or le pouvoir de l'autre, s'il est une réalité dans certaines situations, est peut-être imaginaire. Le professeur de violon de Daniel était compréhensif malgré sa maladresse, il ne lui demandait pas plus que ce que Daniel pouvait fournir. C'était une crainte imaginaire, due à son histoire personnelle, son éducation. À cause de ses peurs traumatiques profondes, Daniel remet son pouvoir à l'autre.

Lorsqu'une personne a été conditionnée à ne pas recevoir l'amour; ou à ne le recevoir que sous conditions, avec menaces de punitions, elle a développé un comportement de dépendance pour obtenir l'amour.

L'amour sous toutes ses formes (attention, écoute, bienveillance, compréhension) est un aliment vital pour chacun. Normalement, nous le recevons naturellement, comme les plantes reçoivent le soleil. Mais la personne conditionnée est dans la préoccupation d'en manquer, comme un drogué a peur de manquer de sa drogue.

Me soucier de ce que l'autre peut penser de moi, craindre qu'il ne m'apprécie pas, c'est lui remettre un pouvoir sur moi,
c'est renoncer à mon propre pouvoir.

Réactions instinctives pour sortir du malaise

Être dans une situation de dépendance comme décrit ci-dessus est inconfortable à des degrés divers. Cela peut créer des malaises allant de la tension permanente à la panique. Le stress est monnaie courante. De même la nervosité, la suractivité, la rigidité de l'esprit. C'est presque une définition de la société occidentale.

Une autre réaction est le contrôle pour limiter l'expression de soi, une sorte de castration de soi, c'est-à-dire une censure exercée sur soi-même dans l'expression verbale, émotionnelle et corporelle. À distinguer du contrôle de soi comme maitrise, dans laquelle on CHOISIT de ne pas exprimer tout en se sentant intérieurement libre et paisible de s'exprimer si on le veut.

La sensation de dépendance représente donc un réel mal-aise, ou, pour dire vrai, une réelle souffrance. Certaines personnes se rendent compte de leur tension permanente. Dans ce cas, elle peuvent avoir envie d'y remédier, en traitant la cause, par une démarche de prise de conscience, comme nous le verrons plus loin.

Mais le plus souvent, la personne y est tellement habituée, depuis sa petite enfance par exemple, qu'elle ne se rend compte ni de sa souffrance ni encore moins de sa cause. Elle s'est faite à l'idée que ça fait partie de sa vie, de LA vie.

Alors, sa personnalité inconsciente et son corps réagissent instinctivement pour se défendre et se protéger en limitant l'expression de soi, et en adoptant des rôles. Cela consiste à vouloir obtenir un nouvel environnement, dans lequel les gens qui l'entourent ne seraient pas dans une position d'autorité sur elle.

On constate une grande variété de stratégies des personnes pour qu'elles se protègent: se soumettre en pensant que cela attirera la sécurité; se rebeller ou entrer en conflit; tomber malade pour (inconsciemment) qu'on s'occupe d'elles; ou à l'extrême se suicider. Enfin, la réaction qui fait l'objet de cet article, se mettre en position d'autorité pour échapper au pouvoir de l'autre.

C'est parce que je me sens dépendant que j'ai envie d'acquérir un pouvoir sur l'autre.

Les dominants: je fais pression sur les autres

Prenons le cas de Clara, une femme qui a souffert de l'absence de son père dans son enfance. En elle est engrammée la croyance que recevoir de l'amour est rare, et qu'il peut se volatiliser facilement. Elle est associée à l'attente inquiète de l'arrivée de son père, autrement dit d'une source d'amour.

Devenue adulte et vivant en couple, elle est en insécurité dès que son compagnon n'est pas rentré à l'heure prévue et le questionne. Que faisais-tu? Tu n'avais pas envie de me voir? Réponse de son compagnon: Mais non, cela n'a rien à voir avec toi. Son inquiétude la rend exigeante. Elle lui demande de rentrer à l'heure fixée et lui fait des scènes si ce n'est pas le cas. Clara exerce une pression sur l'autre. Elle devient jalouse.

Le pouvoir sur l'autre est subtil. C'est un jeu à deux. En effet, dans le cas de Clara, c'est le compagnon qui a le pouvoir (normal et sain) dans le sens qu'il choisit de rentrer à une certaine heure et que l'état de Clara dépend de cette heure. Elle est réellement dépendante. Elle n'a pas le pouvoir et c'est pourquoi elle cherche à en exercer un sur lui.

C'est tout à fait fréquent. Si je me sens dépendant, je vais faire en sorte d'exercer une pression sur la personne de qui je dépends pour obtenir ce qui me manque. La personne qui exerce la pression d'exigence est aussi celle qui se sent dépendante.

Clara demande à son compagnon de rentrer à l'heure, et lorsqu'il ne le fait pas, elle veut savoir pourquoi. Elle tente de contrôler son emploi du temps en lui demandant des explications.

Le dysfonctionnement dans cette attitude ne réside pas dans le fait de son questionnement envers son compagnon. Un être sain pourrait désirer une vie riche en échanges, avec un conjoint qui passe du temps avec elle. Mais cela peut être discuté sereinement. Le dysfonctionnement se manifeste dans l'émotion qui résulte de la situation: elle est en colère ou déprimée et cela provoque son agressivité.

Lorsque l'exigence d'une personne reste insatisfaite, elle peut vouloir contrôler le comportement de l'autre. Elle est anxieuse. Si l'autre est absent, je me sens abandonnée. Mais elle ne s'en rend pas compte et au lieu de reconnaitre son anxiété et de l'exprimer à l'autre, elle l'accuse de son mauvais comportement. Elle lui demande de se comporter selon des règles qu'elle estime légitimes. Elles n'ont rien de légitime, elles sont seulement l'expression de son insécurité.

Le contrôle que j'exerce sur l'autre résulte de ma crainte
que je sois lésé ou menacé si mon exigence n'est pas satisfaite.

Contrôler les autres par insécurité

Une demande basée sur un fond d'anxiété démontre une insécurité. Je me sens en insécurité de ne pas avoir une réponse à mon besoin, auquel cas, je me sens perdu ou menacé.

Nous avons tous plus ou moins un sentiment d'insécurité qui se loge quelque part en nous. Il peut se manifester, parfois ou souvent, ou bien il peut être réprimé au fond de nous par une cuirasse émotionnelle.

C'est pourquoi nous avons tous envie dans certaines circonstances de recevoir des signes de sécurité, des preuves que nous ne sommes pas abandonné ou nié. L'envie est normale, la demande également. Elles sont le résultat de notre histoire.

Ce qui est anormal, et qui devient un désagrément, voire un poison, c'est lorsqu'on exige absolument que cette demande soit satisfaite par les autres. Inconsciemment, nous souhaitons que l'autre se comporte selon notre souhait. Nous souhaitons dicter à l'autre ce qu'il doit faire ou penser pour être conforme à notre demande.

Contrôler l'autre, c'est faire en sorte qu'il agisse selon ma volonté,
c'est lui dicter ce qu'il doit faire ou penser.

Comme nous sommes imprégnés d'insécurité émotionnelle dès notre naissance et même avant, l'attitude de contrôle est très répandue sur cette Terre, à de multiples niveaux, de l'échelle de l'individu à celle des rois et des responsables d'organismes planétaires. Nous le faisons tous plus ou moins de façon subtile, sans nous en apercevoir.

En famille, j'attends un comportement qui me soit favorable de la part de mon frère, de ma sœur, de ma mère, de mon père, de mes enfants. Je désire qu'ils m'écoutent, qu'ils s'intéressent à moi. C'est normal.

Si les personnes dont j'attends l'attention ne font pas attention à ma requête, je suis déçu ou en colère, je deviens agressif. Pire, si elles portent leur attention sur quelqu'un d'autre, je deviens jaloux et colérique, et je peux en vouloir à cette tierce personne. C'est souvent le cas si ma mère reporte son attention sur ma sœur ou mon frère et pas sur moi.

Cela témoigne d'un déséquilibre émotionnel qu'il convient d'apaiser par une démarche d'introspection.

Les conflits dominants-dominés, cancer de l'humanité

Comment va réagir le compagnon de Clara vis-à-vis de ses injonctions?

S'il se sent agressé, cela pourra créer des conflits dans la relation. Cela entraine des divisions, des séparations. Dans certains cas, l'agresseur peut aller jusqu'à l'envie de réduire l'autre à l'impuissance, parce qu'il refuse d'obéir à sa volonté de puissance (voir mon article Hommes et femmes). D'où à l'extrême, parfois des meurtres dus à la jalousie ou à la perte d'une relation amoureuse.

Moins dramatique, l'agresseur va développer une stratégie pour obtenir ce qu'il veut. Je décris les stratégies les plus courantes dans la section suivante.

Comme les dominés, il se bâtit un rôle, celui d'agresseur, qui est une seconde nature destinée à le préserver de sa crainte d'insécurité.

À l'extrême, ce rôle conduit à des désordres mentaux, voir à un état de psychopathe. Selon de nombreux auteurs, ce syndrome caractérise des gens arrogants, très manipulateurs, insensibles, séducteurs, dominants et n'ayant peur de rien. De plus, les psychopathes sont considérés comme étant impulsifs dans plusieurs domaines de leur vie. Ils n’ont aucun remord ou empathie. (Passeport Santé, Psychopathe)

Les attentes et exigences des uns vis-à-vis des autres sont la source de tous les conflits sur cette terre.

Dans l'occupation professionnelle, l'attente de la personne va être orientée sur l'attitude de son patron, de ses subordonnés, de ses associés, de ses concurrents. Elle peut en devenir tyrannique.

Les entreprises sont en conflit économique entre elles pour gagner des parts de marché et prendre la place du concurrent. Les dirigeants des sociétés commerciales, culturelles, politiques, sportives, ou d'une communauté, régionale peuvent devenir des tyrans. Ils imposent leurs opinions et leurs règles de conduite à leurs associés et subordonnés.

Les partisans de la droite politique sont en conflit avec les partisans de la gauche. Les adeptes de différentes religions et d'absence de religion s'affrontent.

Dans le cas d'une communauté de dimension nationale ou planétaire, cela produit un dictateur qui veut soumettre la population à sa volonté pour son intérêt personnel (du moins ce qu'il croit être son intérêt selon sa propre conception) sans tenir compte des sentiments et du bien-être des gens.

Tout ces conflits, ces heurts, ces drames, ces guerres, par peur de péricliter, de perdre son territoire, ses biens, sa respectabilité, de manquer d'argent, d'être menacé, d'être oublié!

La généralisation de ces conflits est un poison qui a envahit la terre comme un cancer et qui empêche les peuples de vivre heureux dans la paix et l'abondance. Ces émotions de peur et de division imprègnent l'atmosphère et la Terre dans ses dimensions subtiles. Elles sont en partie à l'origine de catastrophes naturelles, qui manifestent un processus de nettoyage. (voir mon article Catastrophes naturelles)

Et pourtant, il y a une autre voie, une autre attitude possible qui mène vers la paix et la joie.

Le compagnon de Clara a le choix d'accueillir la demande de Clara avec bienveillance. Attention, cela ne signifie pas qu'il y accède obligatoirement. Il peut le faire s'il le choisit en toute tranquillité, par exemple pour lui faire plaisir. Accueillir la demande avec bienveillance, c'est l'écouter et la comprendre, mais pas obligatoirement la satisfaire. Écouter l'autre permet de la rassurer et d'engager des discussions approfondies sur le sujet. Je développe cet aspect de réconciliation et de guérison un peu plus loin.

Stratégies pour obtenir le contrôle

Par quels moyens une personne peut-elle obtenir que quelqu'un d'autre agisse selon sa propre volonté?

Les stratégies qui le permettent ont fait long feu dans toutes les sociétés et nous sont tellement familières qu'elles en deviennent banales. Elles se sont infiltrées partout dans notre société et passent souvent inaperçues comme quelque chose d'inhérent à notre humanité. Pourtant ces stratégies nous empêchent de nous épanouir pleinement. Elles infectent notre façon de vivre et il est important de les mettre au jour afin de les rectifier.

Menaces et représailles

La stratégie de contrôle la plus directe et la plus visible est le contrôle immédiat en exerçant une autorité sur l'autre, à la façon du gendarme. Autrement dit, la personne s'impose en position d'autorité et commande à l'autre.

Mais comment peut-elle être obéie? Comment peut-elle exercer un contrôle sur l'autre, étant donné qu'il dispose de sa pensée propre, de sa volonté propre et de son autonomie? Comment fait-elle pour que l'autre ne lui rigole pas au nez sans répondre? La méthode la plus simple est celle de l'autorité à la manière du gendarme. Il menace de représailles (procès verbal, amende) et il les met à exécution.

La stratégie directe consiste à menacer d'exercer des représailles. Mais alors que pour le gendarme, la loi est écrite et affichée, les représailles qui sont latentes entre 2 personnes sont plus subtiles. Si tu ne réponds pas à ma demande, je te laisse tomber, je ne te soutiens plus, je te fais la gueule, je m'en vais, je ne te rappellerai pas au téléphone .... Ces menaces ne sont pas forcément formulées, elles peuvent être sous-entendues.

Cela fonctionne bien, car dès notre plus jeune âge, nous sommes conditionnés à répondre à la peur de représailles. Les premières représailles, c'est l'absence du sourire de maman, si je ne vais pas dans le sens de son désir. Peut-être ce désir est-il tout simplement l'expression de son inquiétude. Il n'en est pas moins une demande d'être rassurée et un message inconscient à l'enfant: fais ce qui me procure du bien-être; en échange, je te donnerai de l'amour et de l'attention.

Plus tard, nous recevons des injonctions de nos parents. Il est fréquent que ces injonctions reflètent les craintes des parents et que l'enfant soit réprimandé alors qu'il n'avait pas compris ce qu'ils voulaient. La punition sans discussion ni écoute de l'autre est un moyen éducatif très répandu. Aussi, sommes-nous sensibilisés dès notre enfance à l'idée de représailles possibles.

Manipuler pour obtenir le consentement

La manipulation des personnes est un autre moyen d'amener les gens à agir contre leur volonté.

Nous manipulons des objets, c'est-à-dire que nous leur faisons subir des mouvements avec nos mains selon notre volonté. Le mot manipuler provient de main. Nous manipulons des marionnettes. Nous les manipulons parce qu'elles n'ont pas de volonté propre.

Manipuler une personne, c'est mettre en œuvre une stratégie pour amener cette personne à agir de la façon que nous désirons. Elle n'agirait pas de cette façon d'elle-même, mais elle suit notre désir avec un consentement plus ou moins affirmé. Manipuler implique donc ne pas reconnaitre à l'autre son droit de décider librement ce qui lui convient.

La stratégie employée peut-être automatique, sans que nous en ayons conscience, tellement elle est installée en nous depuis l'enfance. Les façons de manipuler sont variées, bien visibles ou plus subtiles, sinon sournoises. Passons-en quelques-unes en revue.

Les récompenses

L'un des moyens les plus employés pour amener l'autre personne à se comporter comme nous le voulons est de la récompenser chaque fois qu'elle le fait. Il faut pour cela que le cadeau corresponde à quelque chose dont elle a besoin, par exemple de l'amour.

Par exemple, si je dirige une équipe de personnes, et que j'ai peur de ne pas être obéi par certains membres de cette équipe, je leur promets des récompenses. Ils vont acquiescer par appât du gain. Le gain le plus fréquent est sous forme financière.

La séduction

Séduire pour obtenir est un comportement également très répandu.

On peut séduire en anticipant et remplissant les besoins ou souhaits de la personne, par exemple être écoutée et comprise. On joue ainsi sur sa faiblesse, son manque, ses désirs. On peut aussi promettre un soutien, une aide, une récompense, même si par la suite cette promesse n'est pas mise en acte.

Cela permet d'entrer dans l'intimité de la personne, et de pouvoir ensuite la manipuler - si elle s'y prête. Par exemple, un homme qui voudrait obtenir une faveur sexuelle.

Les courriels qui cherchent à vous escroquer vous promettent des gains et des faveurs si vous cliquez sur le lien proposé. Ils peuvent aussi jouer sur la menace, par exemple celle de clôturer votre compte. Et ils vous mentent en se faisant passer pour une banque ou institution dont ils ont usurpé ou falsifié l'identité.

Jouer sur la culpabilité

Si on a aidé une personne, et qu'ensuite on lui demande une faveur, il peut être plus difficile pour elle de la refuser. On joue alors sur son sentiment de culpabilité: j'ai reçu donc il est malvenu de ne pas donner en retour.

Ou bien, on montre qu'on est malade ou en difficulté afin de provoquer la pitié.

Ma femme veut sortir ce soir avec une copine et ça me déplait. Je me sens malade et j'accentue cet état. Je joue sur sa compassion pour qu'elle s'occupe de moi parce que je suis mal.

Je voudrais que mon père me donne de l'argent. J'invente une difficulté, par exemple un besoin pour trouver un emploi. Je joue sur ses conceptions du bien.

Ce sont encore des manœuvres manipulatoires.

Mensonges et tromperie

Dans l'exemple précédent, j'ai introduit le mensonge. On invente des informations trompeuses, soit inventées, soit falsifiées, afin d'obtenir l'accord de la personne.

Le secret

Enfin, une autre stratégie très courante est de cacher des informations importantes. Je sais mais je ne dis pas ! Je sais, donc j’ai du pouvoir sur celui qui ne sait pas !

Dans les familles, le secret est très destructeur. Beaucoup de souffrances sont générées par des secrets ! Pourquoi ne pas créer des relations qui restent dans la simplicité ?

Des attitudes fréquentes

Maintenant, vous comprenez probablement que ces attitudes de séduction, mensonge ou secret sont extrêmement répandues. Peu de personnes y échappent, en particulier dans leur plus jeune âge.

Reconnaissez-vous que vous adoptez certaines de ces attitudes par moment? Si oui, félicitations. Non pas parce que vous adoptez ces attitudes, mais parce que vous les reconnaissez. C'est le meilleur moyen et la première étape pour les modifier, comme on le verra plus bas. Nous avons tous un côté manipulateur que nous apprenons à utiliser de façon instinctive dès l'enfance.

Nous débusquerons nos attitudes de pouvoir dans nombre de nos attitudes quotidiennes: avec les enfants, dans le couple, la famille, avec les amis, au travail, dans les magasins, au volant, etc. Nous employons diverses stratégies pour amener l'autre à nous servir (nous satisfaire): colère, menace, récompenses ou séduction. Nous avons tous de tels jeux.

L'attitude de manipulation existe à tous les niveaux, depuis la manipulation d'une personne de son environnement proche jusqu'à la manipulation de groupes de population. Elle se manifeste avec plus ou moins de force et de préjudices selon l'endroit où la vie nous a placé (homme ou femme, chef de famille, propriétaire, directeur d'association, chef d'entreprise, chef de gouvernement, milliardaire), et les moyens plus ou moins puissants dont nous disposons pour nous faire servir.

Stratégies à l'échelle des groupes et des populations

L'impulsion de manipulation qui peut se faire jour chez un individu pour contrôler quelques personnes proches se manifeste de la même façon chez des êtres qui se trouvent socialement dans la position de diriger ou administrer un groupe, une institution, ou une communauté.

Dirigeants et politiciens

On rencontre de tels êtres dans certaines associations culturelles, sportives, humanitaires, administratives, etc. Le dirigeant a sa propre vision qu'il veut imposer. La raison de cette attitude est, comme je l'ai dit plus haut, la peur de ne pas arriver, de manquer. C'est quelqu'un qui ne fait pas confiance, ni à lui-même, ni en les autres, ni en la Vie.

Lorsque la personne qui contrôle se trouve en position de responsabilité politique ou institutionnelle, elle a souvent, inconsciemment ou non, peur de perdre le pouvoir. Pourtant, ce n'est pas une catastrophe de changer de fonction et de laisser sa place à d'autres. Pourquoi cela devient-il une souffrance?

C'est parce que la personne est attachée à sa position, à laquelle elle s'identifie, et à tous les avantages matériels et psychologiques qui en découlent. La perdre est considéré comme un échec. À moins que la personne ait développé sa puissance et sa paix intérieures comme indiqué plus bas.

Les stratégies de contrôle ont fait l'objet de nombreuses recherches psychologiques et psychiatriques. Cela a permis de débusquer et mieux comprendre les comportements nocifs de personnes despotiques. Mais elles ont eu aussi pour but d'offrir à des directeurs et des chefs en haute position administrative ou économique, des moyens d'influencer des groupes de population de façon efficace, en s'aidant d'outils techniques puissants.

Manipuler l'opinion publique

Edward Bernays et la propagande

Edward Bernays

Edward Bernays en 1917. Photo de Bain News Service. Merci à wikimedia.

L'un des pionniers de cette recherche a été Edward Bernays (1891-1995), neveu de Sigmund Freud, émigré aux États-Unis. Il a mis au point des techniques publicitaires au service de grandes compagnies américaines, qui ont eu pour but d'inciter les consommateurs à consommer, en les influençant pour les persuader d'acheter.

En 1928, il a publié son ouvrage Propaganda, comment manipuler l'opinion en démocratie qui expose les grands principes de la manipulation mentale de masse. Cette stratégie s'applique aussi bien pour imposer une nouvelle marque de lessive que pour faire élire un président. Bernays a augmenté la clientèle de grandes entreprises en provoquant des changements dans l'opinion publique. En 1954, il a aidé à renverser le gouvernement du Vénézuéla, pour le remplacer par un nouveau président qui était favorable à la compagnie multinationale United Fruit.

Il a promu le concept que le pouvoir appartient à celui qui contrôle adéquatement les médias afin de formater l’opinion par un programme de relations publiques. Pour mettre au point ses techniques, il s'est appuyé sur les nouveaux acquis de la psychanalyse.

Sources: Dans wikipedia: Edward Bernays, Propagande; Le livre Propaganda chez son éditeur; Edward Bernays, père de la propagande moderne, Vidéo de 4min28

La fabrique du consentement

Noam Chomsky

Noam Chomsky en 2017. Photo Wugapodes. Merci à wikimedia.

Noam Chomsky (états-unien, né en 1928), très réputé comme linguiste, s'est fait connaitre du grand public par son engagement social pour la liberté à partir des années 1960, en particulier au moment de la guerre du Vietnam.

Dans l'un de ses livres, écrit en collaboration avec Edward Herman, (Fabriquer un Consentement: la Gestion Politique des Médias de Masse, 1988), il dénonce le fonctionnement des médias de masse qui façonnent l'opinion du public en manipulant les informations pour servir l'intérêt des élites dominantes politiques et économiques.

Il affirme que ces médias sont contrôlés par ces élites et qu'ils sont des institutions idéologiques efficaces et puissantes qui remplissent une fonction de propagande de soutien du système, en s'appuyant sur les forces du marché.

Sources: sur wikipedia: Noam Chomsky, La fabrication du consentement; le site officiel de Chomsky; La fabrication du consentement selon Chomsky, par Romain Treffel

Des compagnies plus puissantes que des États

Les principaux médias qui jouent ce jeu du conditionnement des esprits par la propagande, à travers les réseaux sociaux et le marché de la culture et du divertissement, sont contrôlés par des cartels. Selon Wikipedia, 90% des médias internationaux appartiennent à 9 conglomérats.

Ces sociétés elles-mêmes ne sont pas indépendantes. Elles appartiennent et sont contrôlées par un très petit nombre de très grandes sociétés financières appelées sociétés de gestion d'actifs. Pour comprendre leur rôle, il faut savoir que les grandes entreprises confient la gestion de leurs capitaux à ces sociétés, dont certaines ont acquis des dimensions internationales.

Des agences de notation évaluent la fortune de ces sociétés financières et leur attribue une note (un indice boursier, par exemple le S&P 500). Selon Covid Lie (mai 2021), les trois sociétés les plus riches sont américaines et présentes partout dans le monde: Blackrock, The Vanguard Group et State Street Corporation. Elles sont plus puissantes que les États et sont en mesure de leur imposer leurs décisions. À elles trois, en 2021, elles contrôlent 88% des sociétés actuellement cotées sur l'indice boursier américain S&P 500. (Voir en annexe Les entreprises dominantes)

Les entreprises qui pèsent le plus lourd dans l'économie mondiale sont en tête Amazon, puis Apple, Microsoft, Google, Visa, Alibaba, Tencent, Facebook, Macdonalds et Mastercard.(d'après le cabinet d'études de marché Kantar, rapporté dans Business Insider, avril 2020)

Vanguard et Blackrock figurent parmi les premiers actionnaires de Google (Alphabet), Amazon, Facebook, Apple, Microsoft. Ces 5 entreprises (GAFAM) dominent le réseau internet d'informations qui orientent la pensée selon les directives de leurs dirigeants. Vanguard et Blackrock sont aussi actionnaires de Pfizer.

Source supplémentaire: Humans are free, mai 2021

Le façonnage des esprits par les médias

Les techniques de façonnage de l'opinion ont été perfectionnées et mises en évidence au fil des années. Elles ont tiré avantage des avancées scientifiques en psychologie et d'expériences sur des populations, en particulier sur des prisonniers ou des malades psychiatriques. (voir mon article Les puces d'identification radiocommandées).

Sylvain Timsit (citoyen de la planète Terre, auteur et web designer) a synthétisé ces techniques de manipulation et les classées en 10 points (Stratégies de manipulations, 2002). Il s'est appuyé sur un document intitulé Armes silencieuses pour guerres tranquille", daté de mai 1979 et prétendument trouvé en 1986 dans un photocopieur IBM acheté à une vente de surplus militaire. Voici ces 10 points.

  1. La stratégie de la distraction consiste à détourner l'attention du public des problèmes importants... grâce à un déluge continuel de distractions et d'informations insignifiantes.
  2. Créer des problèmes, puis offrir des solutions, pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu'on souhaite lui faire accepter.

  3. La stratégie de la gradation. Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l'appliquer progressivement, en "dégradé", sur une durée de 10 ans.

  4. La stratégie du différé. Obtenir l'accord du public dans le présent pour une application d'un sacrifice "nécessaire" dans le futur.

  5. S'adresser au public comme à des enfants en bas-âge.

  6. Faire appel à l'émotionnel plutôt qu'à la réflexion.

  7. Maintenir le public dans l'ignorance et la bêtise.

  8. Encourager le public à se complaire dans la médiocrité.

  9. Remplacer la révolte par la culpabilité. Faire croire à l'individu qu'il est seul responsable de son malheur.

  10. Connaitre les individus mieux qu'ils ne se connaissent eux-mêmes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le système dirigeant est parvenu à une connaissance avancée de l'être humain, à la fois physiquement et psychologiquement.

"En politique, rien n'arrive par hasard. Chaque fois qu'un événement survient, on peut être certain qu'il avait été prévu pour se dérouler ainsi." Franklin D. Roosevelt Prt des USA 1933-1945

Les mensonges concernant des événements publics sont également très employés pour créer des mouvements d'opinion. Cela a été fréquemment le cas dans les 100 dernières années pour entrainer les nations dans les guerres avec l'approbation des citoyens (voir en annexe Des mensonges pour provoquer la guerre)

L'édiction de normes alimentaires

Les groupes super-puissants ont le pouvoir d'influencer ou d'imposer des décisions dans les grandes institutions internationales comme l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) ou l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce). C'est par ce biais qu'ils ont la possibilité d'intervenir dans nos corps par les substances que nous y introduisons: alimentation, médicaments et vaccins.

Le Codex Alimentarius (en français code alimentaire) a été créé en 1962 par la FAO et l'OMS. Il édicte des normes alimentaires que doivent respecter les producteurs et les vendeurs dans le commerce international.

Ces normes standardisées s'appliquent à tous les produits alimentaires, mais aussi aux produits nommés suppléments alimentaires tels que les vitamines et les sels minéraux, aux produits biologiques, organismes génétiquement modifiés (OGM), additifs, étiquetage, publicité, etc.

Officiellement, son but est de protéger la santé des consommateurs. Pourtant, en juillet 2005, la Commission du Codex a adopté des directives qui proposent d'interdire toute allégation présentant les vitamines et les sels minéraux comme capables de prévenir, soulager, traiter ou guérir des maladies. Compte tenu de la quantité massive de preuves démontrant les avantages impressionnants des compléments alimentaires pour la santé, nous constatons que loin de protéger la santé des consommateurs, l'application globale de ces directives est en réalité un programme qui vise à bénéficier à l'industrie pharmaceutique.

Les recherches approfondies de la Dr Rima Laibow de Natural solutions foundation a déclaré que c'était la légalisation de produits toxiques et de la malnutrition, en interdisant le commerce de nombreux produits de santé. (voir la vidéo Codex et Nutricide, 2016)

Les pays sont théoriquement libres d'adopter ou non les normes et les directives développées par le Codex. Elles sont proposées pour servir de base de travail aux États dans l’établissement de leurs législations nationales.

Toutefois le Codex a aussi pour but de lever les obstacles au commerce, ce qui entraine bien des dérives en faveur des grosses sociétés. Depuis 1995, les directives sont devenues une référence pour l’accord sur les mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Par conséquent, le risque potentiel d'être impliqué dans un litige et d'être débouté comme faisant obstacle au commerce rend de fait obligatoire l'adoption des normes et directives du Codex. Les pays membres de l'OMC n'ont pas d'autre choix que de les appliquer.

Sources: Codex alimentarius sur le site de la FAO; sur le site du sénat français; sur le site du ministère de l'agriculture français; L'histoire inconnue du Codex Alimentarius, par Frédéric Morin.

Les normes médicamenteuses

Les médicaments font l'objet de normes spécifiques qui relèvent d'autres organismes internationaux comme l'Agence européenne des médicaments. Mais, comme le révèle entre autres sources un reportage de Arte (Big Pharma, les labos tout puissants, 16 septembre 2020), une poignée de grandes firmes pharmaceutiques concentrent à elles seules la fabrication de la majeure partie des médicaments et vaccins.

Dans le top 5 mondial, appelé communément Big Pharma, on trouve les suisses Novartis et Roche, les américains Pfizer et Johnson & Johnson, le français Sanofi et sa division pour les vaccins Sanofi Pasteur. Leur souci est l'actionnaire et non le malade. Par son influence, cette industrie peut déterminer à elle seule la politique de santé des gouvernements.

Sources: L’OMS dans les griffes des lobbyistes, enquête de 2016 menée par Jutta Pinzler et Tatjana Mischke, documentaire ARTE; Big Pharma, les labos tout puissants, enquête réalisée par Luc Hermann et Claire Lasko en 2020, reportage ARTE.

Surveiller les citoyens par la technologie

Nous sommes tous surveillés. C'est ce que révèlent (parmi d'autres sources) deux enquêtes proposées par Arte Reportage. L'une a été effectuée par Alexandre Valenti et Francois Bringer en 2015 (Un œil sur vous, citoyens sous surveillance; 1h28), l'autre a été réalisée en 2020 par Sylvain Louvet (Tous surveillés, 7 milliards de suspects, 1h29).

Nous y apprenons que la surveillance ciblée qui avait cours il y a quelques années s'est transformée en surveillance de masse à l'échelle planétaire. Elle s'effectue dans l'espace public par des millions de caméras de surveillance, et plus récemment le déploiement de drones, qui offrent aux autorités la capacité de nous surveiller à peu près partout et à chaque instant. Par le perfectionnement de l'intelligence artificielle, les caméras identifient les gens en analysant leur visage, leur démarche ou leur comportement émotionnel.

La surveillance s'est insinué sournoisement dans notre vie privée sous forme d'un regard invisible, au travers des objets et jeux connectés, du compteur d'électricité, de la géolocalisation de notre smartphone, de nos requêtes sur les moteurs de recherche, et de nos propos sur les réseaux sociaux. Notre vie en ligne se transforme en données qui une fois traitées nous construisent une nouvelle identité dont nous n'avons pas le contrôle.

Extrait de 12 min du film Tous surveillés, reportage ARTE, 2020

Manipuler les neurones

Par la technologie avancée, les biologistes sont capables de modifier le fonctionnement biologique et électrique des cerveaux.

Des scientifiques ont trouvé comment activer des cellules neuronales à distance en implantant dans les tissus de minuscules particules (nanoparticules) magnétiques.

L'une des techniques consiste à diriger ces particules sur des protéines spécifiques de la membrane, pour permettre à des molécules de pénétrer dans la cellule. En activant des cellules neuronales qui agissent sur le niveau de glucose et d'insuline, à l'aide d'ondes radio ou de champs magnétiques, des chercheurs ont pu contrôler la sensation de faim chez des souris.

Une autre technique consiste à implanter des particules de graphène comme interfaces électriques avec les neurones. Le but affiché est de pouvoir traiter certaines maladies affectant le système nerveux.

D'autres types de recherches ont mené à la possibilité d'implanter des puces directement dans le cerveau en les connectant aux neurones. Elon Musk, le PDG de la société SpaceX, directeur général de la société Tesla est aussi le fondateur ou co-fondateur de Neuralink, une société de neurotechnologie. Son ambition est de permettre la communication directe du cerveau avec la machine dans le but de fusionner les intelligences humaines et artificielles. Le 7 mai 2020, il a annoncé qu'il était sur le point d'implanter un dispositif cérébral dans des humains. (voir aussi mon article Les puces d'identification radiocommandées)

Sources:
Des avancées biomédicales grâce à l'utilisation du graphène, Techno-science.net, décembre 2018; Le graphène: pour une meilleurs interface cerveau-ordinateur, Technologie Média, janvier 2019.
Neuralink dans Wikipedia; Neuralink, la start-up d'Elon Musk qui veut mettre des implants dans votre cerveau pour le rendre surpuissant, Huffpost, 28/03/2017; Implants cérébraux Neuralink & satellites Starlink: Elon Musk en passe d’imposer le technoscientisme au monde, Nexus 11/05/2020; interview vidéo de E. Musk 07/05/2020
Graphene in the Design and Engineering of Next-Generation Neural Interfaces, K. Kostarelos, M. Vincent, C. Hebert, J.A. Garrido, Adv. Mat. 29, 42, 2017; Interfacing Graphene-Based Materials With Neural Cells (également dans ce site), Bramini M, Alberini G, Colombo E, Chiacchiaretta M, DiFrancesco ML, Maya-Vetencourt JF, Maragliano L, Benfenati F, Cesca F, Front. Syst. Neurosci., 2018, 12, 12
Selective activation of mechanosensitive ion channels using magnetic particles, S. Hughes, S. McBain, J. Dobson, A.J. El Haj, J. Soc. Interface, 2008, 5, 25, 855; Remote control of ion channels and neurons through magnetic-field heating of nanoparticles, Huang H., Delikanli S., Zeng H. et al. Nature Nanotech 2010, 5, 602; Genetically engineered 'Magneto' protein remotely controls brain and behaviour, The Gardian, mars 2016, d'après Genetically targeted magnetic control of the nervous system, Wheeler M.A. et al., Nat. Neurosci, 2016; Flipping a Switch Inside the Head (également dans ce site), The Rockfeller University, avril 2017, d'après Bidirectional electromagnetic control of the hypothalamus regulates feeding and metabolism, Stanley S., Kelly L., Latcha K. et al. 2016, Nature 531, 647

Se guérir de l'attitude de soumission

Comment réagissent les populations qui subissent des contraintes de la part de dominants? Le plus souvent, elles suivent les ordonnances despotiques qui leur sont imposées. Pourtant, la servitude et le contrôle massif ne peuvent pas être mis en œuvre sans leur consentement plus ou moins volontaire. C'est ce qu'écrivait déjà au 16e siècle Étienne de la Boétie.

La servitude volontaire selon La Boétie

Comme on l'a vu, la plupart des gens sont marqués par des peurs inconscientes depuis leur enfance ou plus tardivement. Ils ont été formatés de manière plus ou moins profonde pour obéir. C'était la condition pour recevoir de l'attention, ou pour ne pas être détruit. Pour certains cela est resté bien incrusté profondément, pour d'autre c'est imprimé plus légèrement.

En suivant les règles imposées, elles remettent leur puissance de vie aux dominants.

Etienne de La Boétie

Étienne de La Boétie. Merci à Citons précis

Les tyrans ne peuvent exister que par le consentement des peuples. C'est la thèse qu'a développé l'écrivain, poète et juriste français Étienne de La Boétie (né à Sarlat, Périgord en 1530 - 1563) dans son ouvrage le Discours de la servitude volontaire, écrit en 1548, dans la langue française (et non en latin comme c'était l'usage). Il était un ami de Montaigne et ils se sont connus comme juristes à Bordeaux.

Il pose une question troublante: comment se fait-il que tant d’hommes, tant de bourgs, tant de villes, tant de nations endurent quelquefois un tyran seul, qui n’a de puissance que celle qu’ils lui donnent? La domination du tyran ne tient que par le consentement des individus.

La Boétie nous démontre que la servitude n'est pas forcée, mais volontaire. Le peuple, comme s'il était victime d'un sort, d'un enchantement, veut servir le tyran. Il est engourdi par le théâtre et les passe-temps ludiques. Les théâtres, les jeux, les farces, les spectacles, les gladiateurs, les bêtes curieuses, les médailles, les tableaux et autres drogues de cette espèce étaient pour les peuples anciens les appâts de la servitude, la compensation de leur liberté ravie, les instruments de la tyrannie.

Le tyran allèche ses sujets pour les endormir dans la servitude. Il accorde des largesses à son peuple sans que celui-ci se rende compte que c’est avec l’argent même soutiré à ses sujets que ces divertissements sont financés. Ils font parfois, avant de commettre leurs crimes, de beaux discours sur le bien général et la nécessité de l’ordre public.

En fait, tout pouvoir ne peut dominer et exploiter durablement une société sans la collaboration, active ou résignée, d’une partie notable de ses membres.

Sans ce consentement, la domination ne serait rien: Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres. Ce texte, qui reste très moderne, est une exhortation à la liberté. (Voir un extrait du Discours dans l'annexe 6)

Source: Discours de la servitude volontaire dans Wikipédia.

J'ai le pouvoir de décider de ma vie

Qu'éprouvez-vous face à ces manipulations à l'échelle mondiale et à cette sinistre vision d'avenir? Qu'éprouvez-vous vis-à-vis d'une personne dominante dans votre environnement proche? Sentiment d'impuissance, désespoir, panique?

Pourtant, vous avez beaucoup de pouvoir, beaucoup plus que vous ne le croyez. Mais ce pouvoir est d'une autre nature que la coercition et la manipulation. Il est fondé sur l'humilité, la sincérité et l'authenticité. Et on ne vous l'a ni dit ni montré en exemple. On vous a laissé dans l'ignorance de la nature véritable du pouvoir, ainsi que du fonctionnement des émotions et des pensées qui l'alimentent et le servent.

En premier lieu, vous avez le pouvoir de refuser ce qu'on vous propose. Un maitre ne détient que le pouvoir que lui concèdent ses serviteurs. S'ils refusent de le servir, il n'a plus aucun pouvoir. Nous avons tendance à concéder presque tous les rouages économiques de notre vie à nos gouvernants parce que nous nous sentons nous-mêmes vulnérables, faibles, dépendants, ignorants et dans l'insécurité. Nous sommes dans la crainte du lendemain, de notre emploi, de notre santé, de nos biens, et nous demandons à des autorités, des experts et des lois de veiller sur nous. Nous remettons le pouvoir de créer notre vie à des autorités dans l'espoir qu'ils vont nous protéger. Mais aussi parce que nous ignorons que nous avons le pouvoir de créer notre vie.

Certaines personnes ayant appris qu'elles avaient ce pouvoir intérieur ont pensé à le manifester en se révoltant. C'est une incompréhension de la véritable nature du pouvoir intérieur provenant de notre être. En se bagarrant, elles ne font pas preuve du pouvoir créateur. Elles considèrent encore que c'est l'autre qui a le pouvoir et elles luttent pour le lui réclamer par la force. La révolte, le désir de vengeance, la violence, témoignent toujours de notre état de guerre intérieure, des ressentiments accumulés depuis notre enfance, et non de notre pouvoir créateur.

On peut désirer la paix, la solidarité et l'harmonie sur terre et dans notre vie, mais le réclamer en manifestant des ressentiments n'est pas le bon moyen. Les ressentiments attirent les conflits et la guerre.

À l'opposé, quand nous faisons appel à notre pouvoir intérieur, nous agissons avec fermeté et affirmation, dans le calme et la confiance, avec une compréhension approfondie de ce qui se joue en nous-même et en les autres.

Je décide de changer

Les dominés et asservis se sentent-ils heureux? Il est probable qu'ils sont habités par un malaise diffus qui se manifeste par de la tension, de la lassitude ou autre. Mais il est rare qu'ils s'interrogent sur la possibilité de modifier cet état par eux-mêmes sans passer par le conflit et la révolte. Pour certains, des croyances bien enracinées viennent leur souffler que leur condition de vie est inexorable, que c'est peut-être leur destinée, et qu'ils sont impuissants à la changer.

Avec ces peurs et croyances, c'est leur enfant blessé intérieur qui s'exprime. Ils n'expriment pas la meilleure partie d'eux-mêmes, leur être de lumière, la puissance qui est logée au fond de leur cœur. (voir mon article L'enfant intérieur et le langage des émotions)

Or, pensent-ils à changer? Pensent-ils à laisser cet être intérieur s'exprimer en lui faisant une bonne place?

Le plus souvent non. À moins qu'ils se rendent compte de leur dysfonctionnement, et que leur conscience s'ouvre à la possibilité d'évoluer. Dans ce cas, ils peuvent espérer accéder à une plus grande liberté intérieure, à une plus grande puissance intérieure, et donc à un bonheur d'une qualité supérieure assortie de paix et de joie.

La première étape du changement est de décider de changer.

J'observe mes attitudes et mes émotions

Pour avancer dans ce chemin de changement,

la deuxième étape consiste à observer l'état des lieux de nos émotions et pensées de façon lucide et honnête.

Vous pouvez vous rendre compte de vos dysfonctionnement en observant votre état d'esprit. Êtes-vous paisible, joyeux, confiant? Ou bien ressentez-vous vaguement un inconfort, une tristesse, une tension?

Si nous nous observons dans notre état de soumission, nous débusquerons ces peurs de manquer, de perdre, d'être abandonné, nous rencontrerons le manque de confiance en soi, ainsi que le manque de foi en la Vie (ou en Dieu).

En observant cet état émotionnel de manque, nous constatons que nous sommes prêts à accueillir quiconque nous propose de combler nos manques. Par exemple quelqu'un qui joue un rôle et prétend avoir certaines compétences ou certaines influences pour nous faire accéder facilement à une meilleure situation, à un état de bien-être, à des pouvoirs psychiques ou à une spiritualité élevée. Nous sommes donc vulnérables, et il est important de garder du discernement, car il peut s'agir de tromperies.

Dans les commentaires sur les réseaux sociaux, nous pouvons sans cesse constater ce phénomène d'acceptation irréfléchie. Beaucoup accueillent avec passion des informations qui ne sont pas authentifiées, ni datées, qui ne font référence à aucune source; ils les retransmettent avec enthousiasme même si elles se révèlent inventées. Pourquoi cette facilité à être entrainés? Parce que l'information va dans le sens de leurs émotions de manque, c'est-à-dire soit dans le sens de leur désir, soit dans celui de leurs ressentiments. L'information résonne là où nous sommes sensibles, et dans ce cas nous sommes peu vigilants. Ces faiblesses sont la porte d'entrée à la manipulation.

Il est donc important de contempler nos émotions, nos pensées, et leurs faiblesses, et d'en démonter le mécanisme. Comprendre que nous avons soif, et que nous nous précipitons vers toute offre de boisson, même si elle est piégée.

Mes conflits extérieurs reflètent mes sentiments intérieurs

Par l'observation, beaucoup d'entre nous pourrons constater une tendance à s'apitoyer sur eux-mêmes, en se considérant comme des victimes.

Lorsque nous subissons des injonctions, des manipulations ou des abus de la part d'une personne dominatrice, nous avons tendance à nous plaindre de ces préjudices.

Or nous devons donc comprendre que les tentatives de manipulation à notre égard sont le reflet de notre inconscient et des sentiments que nous nourrissons. Nous devons prendre conscience que nous avons le pouvoir de les changer.

En effet, les évènements qui se manifestent dans notre vie sont l'expression d'une partie de nous-même, le reflet de ce que nous sommes, de ce que nous croyons ou pensons, de façon consciente ou inconsciente. Tout ce que nous vivons dans la matière est une représentation extériorisée du contenu de notre cerveau inconscient ou conscient. (voir mon article Ma vie, miroir de mes émotions).

C'est pourquoi l'attitude des gens dominants envers nous oriente notre attention vers ce que nous ne voyons pas en nous.

Si nous pensons - façonnés en cela par tous nos enseignements officiels et médiatiques - que la vie est une lutte permanente pour survivre, qu'il faut se battre pour obtenir une place, alors nous créons les conditions pour que cela se produise. C'est vrai aussi bien à l'échelle d'un individu, qu'à l'échelle d'une nation ou de l'humanité. Par notre pensée orientée vers la lutte, nous nourrissons inconsciemment des forces qui créent des conditions dans lesquelles nous aurons à lutter.

Il se peut que nous ayons une mentalité de victime. Notre esprit est encombré de pensées que nous sommes victime des événements de la vie. Ces pensées, liées aux émotions de détresse ou de lassitude, attirent à nous des événements qui vont confirmer que nous sommes une victime.

Il se peut également que nous ayons des pensées de domination. N'avons-nous pas une aspiration à un certain pouvoir afin de remplir certains manques, d'éloigner certaines souffrances, et de nous débarrasser de certaines contraintes désagréables dont nous rendons les autres responsables?

La manipulation se glisse de façon subtile dans beaucoup de nos comportements, à notre insu, sans que nous en soyons conscient. Nous avons d'autant plus tendance à employer des attitudes manipulatoires que nous avons peur d'affronter la personne dominatrice.

L'observation de ces comportements est un élément important de guérison. Mais plus qu'observer, je vous invite à les accueillir avec tendresse, sans jugement, comme vous le feriez avec un enfant blessé.

Se guérir de l'attitude de domination

S'il est clair que les dominés ne jouissent pas d'un bonheur qui remplisse leur vie, l'attitude de domination apporte-t-elle de la satisfaction? S'ils réfléchissent à la jouissance que leur procurent l'obéissance des autres et la possession de ce qu'ils souhaitent, certains peuvent penser qu'ils sont heureux.

Pourtant cela n'est qu'un aspect matériel de la vie. Les dominants peuvent perdre leurs possessions ou leur statut glorieux à tout moment. Ils sont donc aussi traversés de peurs profondes de perdre ou de subir des échecs. En réalité leur vie peut se révéler bien décevante, voire décadente, seulement stimulée par la jouissance du pouvoir, et privée d'aspects spirituels et élevants.

De la même façon que les dominés, leur attitude dominatrice n'exprime pas la meilleure partie d'eux-mêmes, leur être de lumière qui est logé au fond de leur cœur, mais seulement la partie de l'enfant blessé qui a développé une stratégie d'arrogance.

Pour autant, pensent-ils à se transformer en accueillant leur être intérieur? Le plus souvent non. À moins qu'ils se rendent compte de leur état de dysfonctionnement, et de la limitation de leur puissance réduite à un aspect matériel.

Si leur conscience s'ouvre à ce dysfonctionnement, alors eux-aussi peuvent décider de changer.

Contrôler les autres conduit à une illusion

L'attitude de domination a généralement été développée dans l'enfance comme solution à une situation de manque d'amour et de peur d'être abandonné. Mais cette solution est-elle au moins efficace?

Peut-être a-t-elle été efficace pendant un moment, soit en tant qu'enfant, soit en tant qu'adulte. On obtient une certaine attention, une certaine satisfaction: ce sont des récompenses. Mais si cette attention portée à nous est seulement une attitude de soumission de l'autre, elle n'est qu'un amour déguisé, sans profondeur, sans valeur.

L'attention reçue de la part d'amis qui sont attirés par notre pouvoir est artificielle. Si nous perdons le pouvoir, nous perdons les amis. Le dominant n'est pas autonome, il dépend encore et encore des ressources psychiques que lui procurent les dominés.

Cette solution d'autorité ou de manipulation ne peut pas perdurer. Les dominés peuvent changer d'attitude à tout moment, cesser d'obéir, de servir ou de nous porter attention.

Une motivation forte qui peut conduire à la décision de changer est de comprendre que l'attitude de domination ne résout rien fondamentalement. Elle n'apporte pas la paix intérieure, la sécurité et la plénitude, mais seulement des excitations passagères ou des soulagements. La paix et la sécurité naissent de notre propre puissance intérieure, pas de celle obtenue des autres.

Observer ses attitudes et ses émotions

De la même façon qu'avec les dominés, la deuxième étape dans le chemin du changement d'être consiste à observer ses émotions et ses pensées de façon lucide et honnête, et à reconnaitre cette dépendance.

Vous pouvez par exemple vous demander: Ai-je manipulé quelqu'un de façon brève et passagère, ou de façon répétitive? Si oui, quels sentiments cela m'a-t-il procuré? Suis-je satisfait du résultat? Suis-je mal-à-l'aise, ou en colère? Est-ce que je me sens coupable?

Généralement, nous ne cherchons pas à manipuler les autres de façon consciente (sauf si nous avons été conditionné pour croire que c'est la solution de nos problèmes). Nous agissons essentiellement par des impulsions ou des tendances inconscientes. En en prenant conscience, nous pouvons nous guérir de cette tendance.

Bien entendu, n'éprouvez pas de culpabilité si vous souhaitez ardemment que votre conjoint(e), votre mère, votre père, etc., satisfasse vos désirs. Si l'on a établi une communication saine et heureuse, il est tout-à-fait recommandé d'exprimer à l'autre ses désirs et ses états d'âme. L'autre est libre d'acquiescer ou non. Il peut satisfaire la demande comme un cadeau volontaire. Ou bien il peut refuser parce que cela ne lui convient pas.

La substance du malaise ne réside pas dans le désir lui-même, mais dans l'exigence qu'il soit satisfait. On le détecte par le sentiment qui se manifeste lorsque l'autre refuse de le satisfaire. Que ressentez-vous si l'autre refuse de satisfaire votre désir? Colère, tristesse, nostalgie, ou au contraire tranquillité et bienveillance?

Pour sortir de l'état de colère, vous pouvez l'observer et comprendre qu'en réalité il n'est pas provoqué par l'autre, ce n'est pas sa faute. C'est la réaction de votre enfant intérieur blessé depuis longtemps.

Le changement s'obtient en s'occupant tendrement de cet enfant pour panser ses blessures anciennes et lui fournir des sources intérieures de puissance, de liberté, de sécurité et d'amour.

Pouvoir et attitude spirituelle

Je découvre mon être véritable

Avoir une attitude dominatrice ou soumise, c'est jouer un rôle qui ne laisse pas la place à la meilleure partie de nous-même, notre être véritable intérieur. Il est logé au plus profond de nous-même, plus profondément que l'enfant blessé. Il exprime la joie et la paix.

Nous avons été conduit à adopter ce rôle comme attitude de survie. Mais maintenant, il n'est plus nécessaire. Bien au contraire, il constitue une entrave à notre épanouissement, à l'expression de la puissance de notre être véritable. Quitter ce rôle, c'est mourir à notre personnalité dévoyée, et renaitre à notre être véritable. C'est prendre conscience de son existence, de sa force, et de sa puissance. Il rayonne de la bienveillance, de la compassion, et de l'amour.

Les personnes de pouvoir ignorent généralement qu'en cessant de vouloir la puissance et la richesse matérielles, elles peuvent trouver une puissance bien plus grande, associée à la paix et la sérénité. Elles se sont trompé de chemin. Elles cherchent ailleurs ce qu'elles ont en elles.

Accueillir son être intérieur est comparable à une femme enceinte qui laisse la place à son enfant qui se développe dans son ventre, sans vouloir décider des caractéristiques de cet être à naitre.

Cette transformation ne se fait pas d'un clin d'œil. C'est un cheminement progressif d'abandon de ses vieux schémas de fonctionnement, et de reconnexion avec notre être profond. J'en ai longuement parlé dans d'autres articles (Spiritualité et développement personnel, L'enfant intérieur et le langage des émotions) et dans mon livre (Pourquoi vivons-nous?) auxquels je vous renvoie.

La puissance d'Amour de l'être intérieur

Qu’est-ce véritablement que cette puissance émanant de l'être profond?

Cela n'a rien à voir avec la puissance de l’argent, par exemple. Celle-ci n'est qu'une illusion. Ce qui est important dans notre parcours de vie n'est pas l'accumulation des richesses et des gloires, c'est l'élévation de l'âme, par une aspiration à la perfection. Développer l'altruisme en est un composant essentiel.

La vraie puissance, c'est rayonner l’Amour. C'est rayonner l'amour qui nourrit l'âme et c'est ce qu'elle pourra emporter au moment de son passage vers des plans supérieurs lorsqu'elle abandonnera le corps.

Le contraire de l'Amour et de l'altruisme est la croyance que nous sommes tous séparés, que nos âges, nos sexes, nos habitats, nos gouts, nos professions, nos nationalités, nos races, nos religions, nous séparent les uns des autres.

La division provient de notre conception (erronée) de la vie comme une lutte pour survivre et prospérer. Les autres (amis et ennemis, patrons et ouvriers, peuple et forces de l'ordre...) sont perçus plus ou moins comme des concurrents potentiels, etc.

L'enseignement scientifique universitaire lui-même, tel qu'il est enseigné et diffusé dans les médias de façon dogmatique, y contribue. La biologie, la médecine, la physique,.. sont entièrement imprégnés de la théorie néo-darwiniste sur la lutte entre les espèces (ou entre les molécules) pour survivre et se développer. Pourtant, beaucoup d'études montrent que c'est faux (voir mon article Évolution de la vie et champs d'information).

Guérir notre fracture intérieure

La fracture sociale n'est que la projection de notre fracture intérieure, celle créée par nos pensées et nos émotions. Pour retrouver la puissance de notre être intérieur, observer ses émotions est excellent, mais insuffisant.

En effet, nous avons encore à nous libérer du jugement envers elles. Aussi, après avoir traversé l'étape de reconnaissance de notre dysfonctionnement, puis celle de l'observation de nos attitudes, pensées et émotions, le remède est de cesser tout jugement sur les parties de nous qui nous semblent détestables, et de faire la paix à l'intérieur de nous.

Pour cela il est important d'accueillir ces parties avec bienveillance. Cela peut vous sembler malvenu d'être bienveillant envers des pensées elles-mêmes malveillantes, et pourtant, n'oublions pas qu'il s'agit des pensées d'un enfant qui a été blessé et qui a besoin de sécurité et d'amour. Les accueillir n'est pas les cautionner, mais en comprendre la source.

Il s'agit donc de nous pardonner pour nos errances. Cela permet de rassurer cet enfant intérieur, pour qu'il abandonne ses pensées et ses attitudes déviées, telles un vieux vêtement devenu inutile.

En même temps, il est nécessaire de pardonner ceux qui nous ont fait souffrir. En effet, ces blessures laissent des traces qu'il convient d'apaiser pour nous ouvrir à la puissance de notre être.

La puissance intérieure retrouvée est comparable à celle d'un torrent. Comparativement, le pouvoir de l'ego ressemble à un petit réservoir d'eau péniblement rempli qu'on a peur de voir se vider.

S'abandonner à notre être intérieur, à sa force, à son pouvoir d'amour et de guérison, c'est aussi faire confiance aux intelligences supérieures de Lumière qui le propulsent. C'est collaborer avec ces plans supérieurs pour créer une vie meilleure. (voir mon article Au-delà de la matière: Les plans subtils d'intelligence supérieure. Une réalité tangible et incontournable)

La découverte des plans d'Intelligences supérieures de Lumière, et l'expérimentation des lois divines qui en émanent, sont la seule façon de vivre pleinement l'amour, la fraternité, l'abondance et la sagesse.

Une transformation profonde de l'humanité

Un état de paix vécu intérieurement entraine des changements dans le monde manifesté extérieur. Les conflits extérieurs ne trouvent plus d'énergie pour être entretenus.

En nous réunifiant à l'intérieur, nous contribuons à l'unification des êtres humains, dans le respect de chacun, l'écoute mutuelle, et la bienveillance.

Nombreux sont les enseignants de sagesse, dans le passé biblique, dans le passé récent, ou de nos jours, qui ont averti que le chaos actuel est la manifestation d'un dernier examen de passage pour dépasser nos divisions, en vue d'une ouverture des consciences.

Ils annoncent que l'humanité est en évolution extrêmement rapide vers un style de vie complètement nouveau, dans la fraternité et la joie, pour notre plus grand bonheur.

Toute crise est une opportunité d'évolution.

Nous avons la très grande chance d'être actuellement incarnés dans ce monde en cette période bien déterminée de la vie de la Terre, pour participer au changement de conscience de l'humanité.

Annexes

Sommaire

1. Les entreprises dominantes

Une étude très avancée de trois chercheurs de l'École polytechnique fédérale de Zürich (The network of global corporate control, Stefania Vitali, James B. Glattfelder, and Stefano Battiston, (disponible dans ce site) a révélé que les sociétés transnationales forment une structure en forme de nœud papillon géant et qu'une grande partie du contrôle revient à un petit noyau d'institutions financières étroitement liées. Ce noyau peut être considéré comme une "super-entité" économique [de 147 entreprises] qui soulève de nouvelles questions importantes tant pour les chercheurs que pour les décideurs politiques.

Il ne fait aucun doute que les grandes entreprises dominent absolument notre société actuelle. Elles contrôlent ce que nous mangeons, elles contrôlent ce que nous regardons à la télévision, elles possèdent la plupart des magasins où nous faisons nos courses, elles fournissent l'énergie dont dépend notre nation et elles fabriquent presque tous les produits que nous utilisons. Des dizaines de millions d'Américains gagnent leur vie en servant ces entreprises colossales, et à l'heure actuelle, certaines des plus grandes sociétés sont plus grandes que de nombreux petits pays. (Michael Snyder, End of the American Dream)

Plusieurs organismes évaluent la fortune des plus importantes sociétés, par le volume de leurs actifs, autrement dit leur patrimoine. Par exemple, le S&P 500 est un indice boursier basé sur 500 grandes sociétés cotées sur les bourses aux États-Unis (NYSE ou NASDAQ). Les magazines IPE ou ValueWalk établissent des rapports annuels. Ces rapports montrent que les deux plus grandes sociétés sont Blackrock et Vanguard.

BlackRock
BlackRock est une société multinationale américaine, fondée en 1988. Selon Wikipedia, elle compte parmi ses actionnaires The Vanguard Group, ainsi que de hautes personnalités. Par exemple, en 2010 la famille Rothschild, Élisabeth II du Royaume-Uni, Al Gore, et George Soros.

En France, la société est présente depuis 2006 pour le compte de compagnies d'assurance, de caisses de retraite, d'institutions officielles, d"entreprises, de banques, etc. C'est elle qui a voulu imposer le nouveau régime de retraite, qui a déclenché le mouvement des gilets jaunes.

The Vanguard Group est une société américaine qui détient des parts dans de grandes sociétés comme Michelin, Pernod Ricard, Monsanto, ExxonMobil, ou Alphabet (Google), Goldman Sachs, Apple, Amazon, ou American Express.

BlackRock: les financiers qui dirigent le monde, documentaire ARTE, 1h30

Sources: Les 50 entreprises les plus puissantes du monde, Journal du Net, décembre 2011;
Only TWO Companies, Vanguard and BlackRock, Control The Planet While World’s Richest 1% Own 82% Of World’s Wealth
, Humans are free, mai 2021; 3 Giant Financial Companies That The Global Elite Use To Control 88% Of The Corporations Listed On The S&P 500, End of the American Dream, juin 2021; Wikipédia: BlackRock, The Vanguard Group; site officiel de BlackRock; site officiel de Vanguard; There is More to BlackRock Than You Might Imagine, F. William Engdahl, juin 2021.

2. Le fonctionnement du système financier

Le système financier employé est construit de telle sorte qu'il rapporte gros aux banques et lèse les consommateurs. Le principe est simple. Il a été explicité dans la fable de l'essayiste canadien Louis Even (1885 - 1974) L'ile aux naufragés, Fable qui fait comprendre le mystère de l'argent. Even est principalement connu pour avoir introduit le crédit social au Canada français, puis en France.

La fable montre comment un banquier introduit de l'argent et un système de prêt dans une petite communauté isolée dans une ile et arrive à duper les autres et à s'enrichir sur leur dos par le jeu des intérêts. En effet, ceux-ci réduisent chaque année leur capital, jusqu'à ce qu'il soit complètement absorbé. Dans ce cas, le banquier est autorisé à saisir toutes les propriétés des habitants de l’ile.

Cela illustre parfaitement ce qui se passe à l’échelle planétaire aujourd’hui entre une classe de financiers créant de l’argent à partir de rien, et les États qui s'endettent et finiront par appartenir corps et biens aux financiers.

Sources: Louis Even dans Wikipédia; L'ile des naufragés dans Ékopédia; L'ile des naufragés, texte complet (disponible dans ce site)

3. Les mensonges pour provoquer la guerre

L'historien suisse Daniele Genser, directeur de l'Institut suisse de recherche pour la paix et l'énergie (SIPER) a fait des recherches à partir de documents historiques montrant que le mensonge est utilisé par les gouvernements ou les autorités militaires depuis des dizaines d'années. Des événements violents réels ou mis en scène sont provoqués intentionnellement pour les attribuer à un "ennemi", afin que l'opinion soit remuée émotionnellement et adhère à l'idée d'une guerre contre cet "ennemi". (voir la vidéo Propagande: Manipulation efficace, 4:13, ainsi que celle ci-dessous)

Stratégie masquée de la guerre, conférence de D. Genser, 2014, 1min25

Autre chercheur de vérité, Sylvain Laforest, journaliste québécois, a travaillé en tant que réalisateur de documentaires télévisés pendant plus d'un quart de siècle, mais aussi en tant que journaliste pour les médias occidentaux et les médias alternatifs. Dans son livre Guerres et Mensonges (2020, éditions Ema Krusi pour l'Europe, Charlou pour le Québec), il écrit:

L’Histoire est écrite par ceux qui gagnent les guerres. [..] Dans nos livres d’Histoire, les documentaires et nos universités, on raconte les causes et effets des conflits armés à travers des personnages politiques polarisants comme Georges Washington, Napoléon, Lénine, Hitler, Churchill et plusieurs autres, sans ne jamais tenir compte que ces politiciens n’étaient que des acteurs manipulés par leurs financiers.

Pour comprendre la réalité des guerres et révolutions, il faut jeter sa loupe sur leurs enjeux financiers et économiques, et subitement, des explications limpides se mettent à jaillir comme des sources cristallines des entrailles de notre montagne de désinformation académique.

La réalité est que depuis 1773, notre monde est dans un cycle sous l’emprise de l’Empire des banques. La première partie communément appelée l’Ordre Mondial fut l’Empire colonial britannique (1773-1944) et la seconde fut l’Empire américain (1944-2020), ou le Nouvel Ordre Mondial... Rien n’est arrivé comme on nous l’a raconté.

De ce livre ont été tirés une série de films par Ema Krusi.

4. Un petit club de super-riches

Les actionnaires d'un petit nombre de très grandes sociétés sont les mêmes personnes qui se retrouvent dans divers conseils et comités de ces grandes entreprises et de leurs entreprises-filles.

Selon Leslie Sklair (The Transnational Capitalist Class, Oxford, UK, Blackwell, 2001), les personnes les plus riches du monde émergent de ces corporations transnationales et constituent une sorte de classe sociale à part au-dessus des nations. Elles représentent environ 1% de la population mondiale, soit environ quarante millions d'adultes.

Dans des rapports émanant d'Oxfam (Mouvement Mondial de Lutte contre les Inégalités) ainsi que de l'agence de presse du groupe financier américain Bloomberg, on peut lire ces 1% possèdent à eux seuls beaucoup plus d'argent que les 99% autres.

Dans son ouvrage SuperClass: the Global Power Elite and the World They are Making (Farrar, Straus and Giroux, 2008), David Rothkopf écrit qu'à l'intérieur de ces 1%, existe une superclasse de 6 à 7000 personnes. Ce sont les élites [financières] du monde qui fréquentent le forum économique de Davos, et qui établissent les programmes de la Commission trilatérale, du Groupe Bilderberg, du G-8, de l'OTAN, de la Banque mondiale et de l'Organisation mondiale du commerce.

Selon Peter Phillips (professeur de sociologie à la Sonoma State University, The Global 1%: Exposing the Transnational Ruling Class, 22 aout 2012), leur appartenance à de multiples directions de société facilite leur cohésion, car Un sentiment de « nous » collectif émerge au sein de ces réseaux de pouvoir, dans lesquels les membres pensent et agissent à l'unisson, non seulement pour eux-mêmes et leurs entreprises individuelles, mais pour un sens plus large de l'objectif - le bien de l'ordre, pour ainsi dire.

Les conseils d'administration des sociétés transnationales se réunissent régulièrement pour encourager la maximisation des bénéfices et la viabilité à long terme des plans d'affaires de leur entreprise. S'ils organisent des paiements aux représentants du gouvernement, mènent des activités qui sapent les organisations syndicales, cherchent à manipuler le prix des matières premières (par exemple, l'or) ou se livrent à des délits d'initiés à un certain titre, ils forment en fait des alliances de conspiration au sein de ces conseils d'administration. De plus, cette élite mondiale de 1 % domine et contrôle les entreprises de relations publiques et les médias d'entreprise. Les médias d'entreprise mondiaux protègent les intérêts des 1% en servant de machine de propagande pour la superclasse.

Ils transfèrent secrètement des sommes d'argent gigantesques, en passant par l'intermédiaire de fondations qu'ils créent en leur donnant l'apparence d'action de bienfaisance. Les fondations reçoivent des dons et ne sont pas astreintes à divulguer l'identité de leurs donateurs. Elles se sont implantées dans de nombreux pays et servent de liens entre toutes les industries du monde. Les trois plus importantes sont la Fondation Bill et Melinda Gates, l'Open Society Foundation du multimilliardaire Soros et la Clinton Foundation. La Fondation Gates est le plus grand mécène de l'OMS. Elle travaille en étroite collaboration avec les plus grandes sociétés pharmaceutiques, parmi lesquelles Pfizer, AstraZeneca, Johnson & Johnson, Biontech et Bayer. (voir la vidéo L’OMS dans les griffes des lobbyistes - Documentaire ARTE, 2017, 1h31)

5. L'Institut Tavistock, créateur d'idéologies

Le Tavistock Institute of Human Relations (TIHR) applique les recherches en sciences sociales aux questions et problèmes contemporains.

En 1921, le duc de Bedford, marquis de Tavistock, légua un bâtiment à l’Institut à Londres dans le but d’étudier les effets du traumatisme sur les soldats britanniques ayant survécu à la première guerre mondiale. Son but était d’établir le "point de rupture" d’hommes en état de stress.

Selon son site web officiel, l'Institut travaille au niveau national et international pour promouvoir une culture de l'apprentissage dans les organisations et les communautés en développant la capacité des individus, des groupes et des organisations à réfléchir à des actions, à changer et à mettre en pratique de nouvelles idées, en accompagnant un processus de changement de la qualité des conversations et de l'engagement.

Le travail de pionnier de Tavistock en sciences du comportement selon les directives freudiennes du "contrôle" des humains en a fait le centre mondial de fondement d’idéologies. Il a mis au point d’imposantes techniques de lavage de cerveau qui ont été au départ utilisées expérimentalement sur les prisonniers américains de la guerre de Corée. Ses expériences de méthodes de contrôle de foule ont été largement utilisées sur le public américain, agression furtive mais néanmoins scandaleuse contre la liberté humaine, en modifiant le comportement individuel par une psychologie ciblée.

Il a promu la formation de la CIA, et de l'OTAN et du Club de Rome.

Extraits adaptés de Tavistock, le secret le mieux gardé d'Amérique, Dr. Byron T. Weeks, juillet 2001, traduction française partielle.

6. La soumission volontaire selon La Boétie

Le Discours de la servitude volontaire, œuvre de La Boétie a été écrit en 1548, mais reste très actuel. Voici un extrait de ce plaidoyer pour la liberté:

Pauvres gens misérables, peuples insensés, nations opiniâtres à votre mal et aveugles à votre bien ! Vous vous laissez enlever sous vos yeux le plus beau et le plus clair de votre revenu, vous laissez piller vos champs, voler et dépouiller vos maisons des vieux meubles de vos ancêtres ! Vous vivez de telle sorte que rien n’est plus à vous. Il semble que vous regarderiez désormais comme un grand bonheur qu’on vous laissât seulement la moitié de vos biens, de vos familles, de vos vies. Et tous ces dégâts, ces malheurs, cette ruine, ne vous viennent pas des ennemis, mais certes bien de l’ennemi, de celui-là même que vous avez fait ce qu’il est, de celui pour qui vous allez si courageusement à la guerre, et pour la grandeur duquel vous ne refusez pas de vous offrir vous-mêmes à la mort.

Ce maître n’a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps, et rien de plus que n’a le dernier des habitants du nombre infini de nos villes. Ce qu’il a de plus, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire. D’où tire-t-il tous ces yeux qui vous épient, si ce n’est de vous ? Comment a-t-il tant de mains pour vous frapper, s’il ne vous les emprunte ? Les pieds dont il foule vos cités ne sont-ils pas aussi les vôtres ? A-t-il pouvoir sur vous, qui ne soit de vous-mêmes ? Comment oserait-il vous assaillir, s’il n’était d’intelligence avec vous ? Quel mal pourrait-il vous faire, si vous n’étiez les receleurs du larron qui vous pille, les complices du meurtrier qui vous tue et les traîtres de vous-mêmes ?

Vous semez vos champs pour qu’il les dévaste, vous meublez et remplissez vos maisons pour fournir ses pilleries, vous élevez vos filles afin qu’il puisse assouvir sa luxure, vous nourrissez vos enfants pour qu’il en fasse des soldats dans le meilleur des cas, pour qu’il les mène à la guerre, à la boucherie, qu’il les rende ministres de ses convoitises et exécuteurs de ses vengeances. Vous vous usez à la peine afin qu’il puisse se mignarder dans ses délices et se vautrer dans ses sales plaisirs. Vous vous affaiblissez afin qu’il soit plus fort, et qu’il vous tienne plus rudement la bride plus courte. Et de tant d’indignités que les bêtes elles-mêmes ne supporteraient pas si elles les sentaient, vous pourriez vous délivrer si vous essayiez, même pas de vous délivrer, seulement de le vouloir.

Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres. Je ne vous demande pas de le pousser, de l’ébranler, mais seulement de ne plus le soutenir, et vous le verrez, tel un grand colosse dont on a brisé la base, fondre sous son poids et se rompre.

Le Discours introduit la notion de désobéissance civile et sera utilisé par des révolutionnaires. Écrit en français par La Boétie, publié en latin par fragments en 1574 par les protestants (parfois sous le titre de Contr'un), puis intégralement en français en 1576, il est condamné par le parlement de Bordeaux en 1579 et brulé avec les écrits interdits. Il devient un manifeste de résistance clandestin pendant la seconde guerre mondiale, après avoir été plagié sous la Révolution Française avec Marat, puis reproduit.

Sources: Discours de la servitude volontaire, texte complet; Le Discours récité par Jan Nur, intéressant car ce texte est une déclamation; Discours de la servitude volontaire dans Wikipédia et dans L'espace français; La Boétie et les énigmes du Discours de la servitude volontaire, conférence aux Archives départementales de la Dordogne de Anne-Marie Cocula-Vaillières, historienne, présidente honoraire de l'université Bordeaux-Montaigne, 16 octobre 2019; La Boétie, une vie, une œuvre, émission de France Culture du 223/03/2010

7. Des chercheurs et révélateurs de vérité

Il faut une grand courage et de la persévérance pour dénicher les vérités derrière les tromperies et manipulations qui asservissent les populations. C'est pourquoi j'attire votre attention sur quelques personnes franches, sincères et déterminées qui les ont révélées et mises à la disposition du public.

Naomi Klein - La Stratégie du choc

La journaliste canadienne Naomi Klein, est essayiste, réalisatrice et altermondialiste et a publié La stratégie du choc en 2007.

Sa thèse centrale est que pour réussir à imposer des politiques impopulaires de libre marché, les responsables politiques exploitent le choc psychologique causé par des désastres environnementaux, militaires ou économiques, les populations étant plus facilement portées à accepter alors des mesures difficiles.

Cette stratégie du choc est encore utilisée en 2020 par les responsables politiques, ainsi que l'explique Naomi Klein à propos de la pandémie du coronavirus dans une entrevue au Monde (Seule une réponse très audacieuse à la crise nous mènera quelque part, juin 2020).

Valérie Bugault - Le libre arbitre humain bafoué au profit des puissances financières

Valérie Bugault est analyste de géopolitique française (économique, juridique et monétaire). Docteur en droit privé de l’université Panthéon-Sorbonne et avocate, elle diffuse le résultat de ses nombreux travaux de recherches auprès du public par ses conférences et ses livres. Cela embrasse des études sur les institutions, la monnaie, l’entreprise, le droit et le fonctionnement de l’économie globale.

Ses livres: Du nouvel esprit des lois et de la monnaie, 2017; La nouvelle entreprise, 2018; Les raisons cachées du désordre mondial, 2019; Demain dès l’aube… le renouveau, 2019.

Dans ce dernier, elle écrit: De façon subreptice et sournoise depuis le XVIIIème siècle, nous sommes collectivement entrés dans une ère qui interdit le libre arbitre humain au profit exclusif des puissances financières qui se sont emparées réellement et anonymement du pouvoir.

Dans une interview rapportée sur Strategika (De l’Etat profond au gouvernement mondial – avec Pierre Bergerault, mars 2021), elle explique le mécanisme de la prise de contrôle monétaire et la prise de contrôle politique.

Toutes les institutions internationales ou supranationales nées au cours du siècle passé – parées pour la façade et très hypocritement de vertus humanistes ou d’une prétendue pacification du monde – n’auront finalement été que des appendices, des projections mondiales, de la puissance financière des banquiers globalistes apatrides (BRI, FMI, banque mondiale, OCDE, ONU, Union européenne, OMC, OMS…).

Voir aussi son entretien sur Strategika, avril 2020, Géopolitique du coronavirus.

Ema Krusi - Le monde est sous hypnose

Ema Krusi est une activiste suisse connue pour ses prises de positions publiques sur l’autonomie, l’importance de l’esprit critique, la manipulation de l’information et l’importance des médias sociaux sur la perception de la réalité.

Sa voix prend une portée internationale en 2020, quand, en plein début de la crise du COVID, elle prend la parole sur les réseaux sociaux pour partager son "coup de gueule" face à la propagande mondiale de peur et de mensonges. Elle partage ses connaissances sur les techniques de manipulation et sa philosophie de vie dans ses vidéos.

L’ingénierie sociale, Comment vous faire désirer ce que vous n'auriez pas voulu demander auparavant, par Pascal Prod, novembre 2020. De nombreuses vidéos sur Guerre et Mensonges (La fabrique de l'histoire), Comprendre votre cerveau avec le physicien Philippe Bobola, et bien d'autres.

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29 aout 2021