Nécessité d'une éducation sexuelle

Alain Boudet

Dr en Sciences Physiques

Résumé: L'éducation sexuelle est un apprentissage, une prise de conscience pour mieux connaitre l'autre sexe. C'est une éducation de la relation, qui passe par la connaissance de soi et la lucidité. Elle a pour but l'accomplissement des aspects individuels et sociaux de la personne. Elle vise à donner aux individus les moyens de construire leur équilibre et leur bonheur en vue de leur relation de couple et de leurs collaborations multiples dans une société où femmes et hommes seraient considérés les unes comme les autres comme des personnes douées de sensibilité et d'intelligence à part entière. Les jeunes en ont besoin de façon urgente, ainsi que leurs parents, afin de trouver leur voie dans un monde où médias et enseignants n'offrent pas de repères adaptés à notre époque.

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Contenu de l'article

Cet article a été écrit pour l'essentiel en 1977 à partir des expériences éducatives de Henry Tavoillot (1). Depuis, la mentalité de la société occidentale et planétaire a bien évolué. On parle beaucoup plus librement de la sexualité et on trouve très facilement de la documentation sur ce sujet. Et pourtant, la mise en place d'une éducation sexuelle véritable, dont ce texte montre l'intérêt, n'a pas eu lieu, mis à part quelques initiatives locales. Elle est même devenue encore plus indispensable. Ce texte a été remanié pour tenir compte de cette évolution. Il est proposé en complément de mon article sur la sexualité essentielle.

Avant les années 1960, la sexualité était tabou dans la société française. Les parents n'en parlaient généralement pas à leurs enfants, ou seulement à mots couverts et non explicites. Les médias n'y faisaient que de rares allusions. Alors que la sexualité est une partie fondamentale de notre constitution, de notre vitalité et de notre équilibre, il était difficilement possible d'avoir des réponses précises et saines aux questions que les jeunes et les adultes se posaient naturellement. La solution était d'aller se renseigner dans des revues pornographiques, qui ne donnent qu'une image déformée et souvent pervertie de la sexualité.

Depuis la situation a changé. Des médecins, des éducateurs, des artistes, des parents, ont senti la nécessité de poser ouvertement le problème, ont témoigné, donné des informations précises publiquement, afin que la sexualité soit intégrée dans la connaissance de soi, au même titre que le fonctionnement du système digestif ou la pratique du yoga. Il est devenu légitime d'affirmer son droit au plaisir. Les femmes ont exprimé leurs sensations, leurs désirs et leur plaisir sexuel dans leur spécificité féminine. Les gens se sont décomplexés par rapport à leurs désirs et leurs dysfonctionnements, en devenant plus vrais. On a enfin reconnu que la sexualité est une partie de soi essentielle et une source d'épanouissement.

Sexualité, comment s'y retrouver?

Or, paradoxalement, cette évolution n'a pas été accompagnée dans les médias d'une culture sexuelle saine et naturelle qui serait diffusée au plus grand nombre.

Couples nus sur internet

Des milliers de pages exposant des vidéos amateurs de scènes érotiques sont accessibles gratuitement sur internet.

On aurait pu croire que la "libération" de la sexualité irait de pair avec la créativité [dans la pratique sexuelle]. Or ce dont se plaignent les gens - et plus particulièrement les femmes - c'est de la standardisation des comportements sexuels. La raison en est que les pratiquants agissent "comme dans les films"; ils appliquent ce qu'ils ont vu sur les écrans... Il faut dire que le X constitue le seul "enseignement "dispensé; il n'existe en effet aucun film d'érotisme, c'est-à-dire une oeuvre où la sexualité aurait un sens et une esthétique, qui porterait à élever les consciences. (Dr. Leleu, Sexualité, la voie sacrée)

Les médias, c'est-à-dire journaux, cinéma, télévision, mais encore plus le phénomène Internet qui s'est introduit dans tous les foyers, se sont portés du côté de la licence excessive, faite pour le voyeurisme et l'excitation sexuelle surtout masculine, ou montrent des scènes suggestives accompagnées de sous-entendus moqueurs, y compris dans les informations d'actualités quotidiennes. Dans les films, on expose des attitudes qui ne fonctionnent pas dans la vie réelle: par exemple la femme dit oui tout de suite, comme si elle n'attendait que ça et elle jouit immédiatement. On y rencontre rarement des exemples réalistes et respectueux de la femme et de l'homme dans leur essence profonde. Internet donne accès à d'innombrables scènes pornographiques dans lesquelles les personnes sont représentées comme avides de sexe en tout genre et où la femme est dégradée. La sexualité est devenue une nouvelle obsession de la normalité, ce qu'il convient d'être. Suis-je normal(e) si je ne me défonce pas dans la sexualité, si cela ne me convient pas? Dois-je accepter de m'y conformer malgré tout?

Une surprenante caractéristique des moeurs sexuelles est un retour au machisme ou son exarcerbation. Mépris et domination de la femme se traduisent par des propos et des attitudes dégradants, agressifs et violents envers elle; le comble de l'avilissement étant les "tournantes". Cette dégradation des relations entre la femme et l'homme peut être mise sur le compte du modèle d'information sexuelle dont disposent les jeunes: des films pornographiques où la femme est présentée comme une poupée jouissante soumise à l'homme ou comme "une chienne qui ne pense qu'à ça". Ce qui renforce la peur qu'ont les hommes de l'émancipation de la femme et, par contrecoup, leur désir de la soumettre... [Les adolescents] ne savent plus ce qui est à faire ou à ne pas faire. Ils ont perdu la hiérarchie des désirs et des demandes... Ils ne savent pas ce qui est ou non compatible avec la dignité humaine. (Dr Leleu, Sexualité, la voie sacrée)

Cette situation est dramatique pour les adolescents qui n'ont pas de références saines, c'est-à-dire respecteuses des personnes. C'est ainsi qu'à l'extrême (comme nous l'a montré une actualité récente), ils arrivent à croire qu'organiser une "tournante" est chose normale (une fille subit le viol de plusieurs garçons successivement).

publicité à caractère sexuelle

La publicité constitue un autre canal de désinformation sexuelle. Elle exploite l'érotisme dans le seul but de rechercher le profit financier sans aucun souci du bien-être des gens. Elle diffuse l'image type d'une femme surféminine, ménagère ou objet sexuel, et d'un homme surviril, cuirassé et séducteur. Le sexe se vend très bien, mais l'érotisme séducteur est à l'opposé d'une véritable éducation sexuelle.

Parallèlement, cette liberté licencieuse n'a pas éliminé les sentiments qui accompagnent l'attitude sexuelle classique: sous-estime de soi, besoin d'être valorisé, reconnu et aimé, présence d'interdits, honte et culpabilité. La morale contraignante traditionnelle, qui proscrit le nu et la sexualité comme de bas niveau et dégradants, a des racines profondes difficilement extractibles (voir article Sexualité essentielle). Que ce soit par les valeurs commerciales de notre société (publicité, médias) ou par les valeurs plus ou moins conscientes de nos familles, nous sommes conditionnés à adopter des comportements sexuels conventionnels: images de la femme, de l'homme, de la séduction, de la relation et de la sexualité. Malgré des variantes individuelles, nous sommes imprégnés de ces valeurs et de ces clichés. Y compris les adolescents.

Hélas, ces conditionnements ne nous conduisent généralement pas vers le meilleur de nous-mêmes. Ils ont tendance à réduire notre ouverture d'esprit et notre lucidité. Ils sont essentiellement orientés vers la création de besoins artificiels qui nous incitent à acheter et à consommer, ou bien ils sont destinés à nous distraire superficiellement, autrement dit à nous détourner de notre vraie nature afin que nous ne découvrions pas qu'elle recèle une force intérieure insoupçonnée (voir article Spiritualité et développement personnel).

Nécessité d'une éducation sexuelle

Étant donné que la sexualité est une composante majeure de notre être, elle nous attire et nous stimule d'une façon ou d'une autre. Elle trouble les adolescents lorsqu'ils en ressentent les premiers symptômes conscients. Ils ont donc besoin de repères, de réponses à leurs questionnements. Face à cette demande on ne trouve qu'un grand vide. D'une part, l'apprentissage scolaire ne répond pas à leur attente, d'autre part l'éducation traditionnelle donnée par les parents les incite même souvent à nier les pulsions naturelles de leur sexualité. Ils ressentent donc un conflit interne entre ces pulsions vitales et l'embarras qu'elles provoquent. Cela est source d'angoisses qui sont fréquemment à l'origine de comportements anormaux (exhibitionnisme, prostration, timidité excessive, difficultés de relation...). Il convient donc de les rassurer, les guider et les apaiser.

Devenus adultes, hommes et femmes sont associés dans des collaborations fréquentes, non seulement dans le couple, mais dans tous les secteurs de la vie, que ce soient les domaines professionnels, humanitaires, ou dans les loisirs. Il est donc nécessaire que ces collaborations se fassent sur des bases saines et respectueuses et que chacun considère l'autre, non comme un objet sexuel, mais comme une personne humaine douée d'intelligence et de sensibilité.

Les enfants, les adolescents, ainsi que les adultes qui un jour ont été des adolescents sans éducation sexuelle, manquent cruellement d'un apprentissage sur l'épanouissement de l'être au travers de sa sexualité. Il est donc urgent qu'une véritable éducation sexuelle soit mise à la disposition de tous.

Les acteurs de l'éducation

Qui peut répondre à ce besoin éducatif d'aide, de guidage, d'apaisement? Un tel rôle n'est pas programmé dans l'enseignement scolaire. Les quelques cours sur la sexualité ne dépassent guère les aspects anatomiques, physiologiques et biologiques. Ils ne sont pas un apprentissage sur soi-même et sur l'autre, une véritable éducation qui inclurait la connaissance et la maitrise de nos émotions et des relations avec les autres. Il n'existe pas d'enseignement sexuel orienté vers la réalisation de soi et la plénitude.

Toutefois, des enseignants conscients de ces manques ont pris des initiatives remarquables. Les enseignants n'ont pas la tâche facile, pris entre deux exigences contraires. D'un côté, ils peuvent percevoir la demande explicite des adolescents de recevoir des repères concrets, et ressentir les limites d'un enseignement purement informatif. De l'autre côté, il peut y avoir le sentiment d'une impuissance à répondre à cette demande. Ils ne peuvent donner comme réponse qu'un avis personnel et risquent de s'engager sur un sujet controversé pour lequel ils ne sont pas formés. Par exemple, certains pourraient recommander la chasteté avant le mariage, d'autres la liberté sexuelle. Sans réflexion profonde sur soi-même, il est fréquent de vouloir transmettre sa morale personnelle, et cela n'est pas approprié.

Les initiatives ne sont pas toujours facilitées par leurs hiérarchies et les collègues non compréhensifs, quand elles ne sont pas carrément discréditées. L'entourage est prompt à juger sévèrement quiconque aura introduit des discussions à sujet sexuel, tant le sujet est politiquement sensible. L'enseignement sexuel est figé dans une peur de la sexualité.

Aussi, la tendance est-elle de laisser aux parents la charge de cette éducation, et le soin de choisir quel type de philosophie ou de religion ils veulent transmettre. Mais les contacts entre parents et enfants ne sont pas forcément favorables et les parents sont souvent dépassés par cette question. Ils ont souvent de la difficulté à comprendre les réactions de leurs adolescents. Ils adoptent fréquemment une attitude moralisante qui ne satisfait pas les adolescents. En conséquence, les parents délaissent leurs responsabilités d'éducateurs et demandent à être déchargés par des spécialistes. Il y a donc également nécessité de préparer les parents à une éducation sexuelle, autrement dit qu'ils reçoivent eux-mêmes cette éducation.

Une éducation de la relation

L'éducation sexuelle ne consiste pas à choisir une morale ou un système philosophique, ni même à exposer différents types possibles de morales. Elle se place sur un tout autre terrain, qui est d'inciter et d'aider les jeunes à découvrir en eux-mêmes leur ressenti, leurs besoins, leurs difficultés, et aider à les comprendre. Elle conduit à être plus responsable de sa vie, à élever sa conscience et à trouver sa propre voie.

Tant qu'elle hésitera entre des morales, opposées certes, mais également moralisantes, tant qu'elle se demandera ce qu'il faut recommander, valoriser, prêcher, l'éducation sexuelle ne pourra pas prétendre être une véritable éducation et ensuite elle risque fort d'être plutôt génératrice de conflits et d'incertitudes que d'équilibre et de sérénité. (1)

L'éducation sexuelle vise à permettre à la personne son accomplissement sur les plans individuel et social dans ses aspects relationnels, et à ce titre, elle ne peut être séparée de l'éducation en général. Au passage, elle permet de démythifier la fausse sexualité exposée dans les films et la publicité. Elle prépare les adolescents à la relation de couple, à l'épanouissement sexuel, au rôle de père ou de mère, à la collaboration entre sexes, sans préjugés sur la valeur sexuelle d'un travail ou d'une profession. Elle aide les individus à trouver leur propre voie vers l'équilibre et le bonheur.

s'embrasser

Afin d'éviter toute confusion pour ceux qui ne l'auraient pas bien entendu, je prends la précaution de remarquer que la sexualité ne se réduit pas à la fonction génitale. Elle englobe beaucoup d'autres aspects de la personne.

Les adolescents se posent fréquemment des questions comme: Comment dois-je faire, comment me comporter avec l'autre sexe? Que dois-je dire, proposer, refuser? Comment cette relation peut-elle m'apporter de la satisfaction, ou mieux, du bonheur? La souffrance amoureuse est-elle inévitable? Il est certain que ce n'est pas une information de type anatomique et scientifique qui va répondre à ce genre de questions.

La façon de communiquer avec l'autre est une facette majeure de la sexualité: la façon dont nous l'abordons, comment nous le ou la considérons et sur quels types d'échanges nous développons la relation. Aussi l'éducation sexuelle est-elle une éducation de la relation. Elle comprend un apprentissage pour établir des relations sur une base vraie, en apprenant à mieux se connaitre et à mieux connaitre l'autre sexe. Elle apporte des connaissances sur les spécificités masculines et féminines, comprendre leurs différences, les accepter et les respecter (voir article Hommes et femmes).

Pratique de l'éducation sexuelle

L'éducation sexuelle ne peut pas faire l'objet d'une méthode pratique à appliquer systématiquement, telle un cours distribué par un professeur. Elle s'applique à des individus particuliers ayant chacun leurs questionnements, leurs appréhensions ou leurs angoisses, leurs histoires relationnelles plus ou moins conflictuelles, leurs croyances restrictives. Je ne peux exposer ici que quelques principes.

Avec les petits enfants, il n'est pas utile d'élaborer une stratégie. Il suffit de répondre honnêtement aux questions qu'ils posent, comme ils savent en poser pour tout ce qui concerne la vie.

Le problème est plus délicat avec les adolescents. La discussion individuelle ou par petits groupes est préférable à l'exposé magistral. Elle permet de laisser l'initiative de la recherche et de la réflexion au groupe. L'éducateur apporte des informations lorsque le groupe en ressent le besoin pour sa progression. Il évite d'apporter l'information aux enfants ou de réunir un groupe de réflexion de façon artificielle, sans que cela corresponde à leurs besoins.

L'éducateur doit donc être très clair avec sa propre sexualité. Cela veut dire avoir travaillé sur sa propre personnalité, comprendre son comportement, ses motivations, être capable de percevoir ses sentiments et ses réactions au cours d'un dialogue.

Il est contre-indiqué de forcer quelqu'un à prendre connaissance d'une information. Celui qui la refuse témoigne de son malaise profond, d'une perturbation de son être. L'éducateur doit être conscient qu'un comportement sexuel dysharmonieux traduit souvent des difficultés à être soi et peut être l'expression de tentatives d'attirer l'attention à soi. Attitudes séductrices, manipulatrices ou exhibitionnisme peuvent être une déviation de la sexualité comme défoulement, soupape de sécurité par rapport à un malaise relationnel. Il ne sert à rien de les interdire, il faut d'abord en comprendre les rouages et remédier aux causes par un dialogue: par exemple les difficultés à se trouver à sa place, à avoir des relations gratifiantes avec le milieu (camarades, parents, éducateurs, etc.) (voir Enfant intérieur et langage des émotions).

Ainsi, le rôle de l'éducateur est le contraire d'un enseignement moral. Il s'abstient de proposer des solutions tout faites aux problèmes d'éthique qui sont soulevés par les interlocuteurs. Il s'emploie à susciter une réflexion personnelle de l'adolescent(e), afin qu'il puisse trouver lui-même (elle-même) sa manière personnelle de vivre sa sexualité. Que ce soit face à un individu ou à un petit groupe de réflexion, l'attitude de l'éducateur (professionnel ou parent) est donc d'écoute, de dialogue, de compréhension, d'intérêt pour l'interlocuteur, et de non-jugement. Dès que l'interlocuteur sent chez l'éducateur des signes de mécontentement ou d'insatisfaction, il se sent jugé, non compris, perd la confiance en l'éducateur et peut se fermer dans un mutisme.

Exemple parental d'une sexualité naturelle et merveilleuse

La meilleure éducation sexuelle est probablement l'exemple de parents qui vivent une relation sexuelle naturelle, belle, aimante et joyeuse. Sur ce sujet, voici une réflexion extraite de Conversations avec Dieu (tome 2, par Neale Donald Walsch; éd. Ariane, 1997).

[Dans certaines sociétés,] on considère et on traite les fonctions sexuelles comme étant totalement naturelles, totalement merveilleuses et totalement correctes.

Dans certaines sociétés, les parents s'accouplent sous les yeux de leurs enfants: quoi de mieux pour donner aux enfants un sentiment de la beauté, de la merveille, de la pure joie et de la complète normalité de l'expression sexuelle de l'amour? Car les parents sont constamment en train de modeler le "bien" et le "mal" de tous les comportements, et les enfants captent des signaux subtils et moins subtils de leurs parents à propos de tous, à travers ce qu'ils voient leurs parents penser, dire et faire.

Vous pouvez qualifier ces sociétés de "paiennes" ou de "primitives", mais il est possible d'observer que dans de telles sociétés, le viol et le crime passionnel sont pratiquement inexistants, la prostitution est considérée comme étant risible et absurde, et les inhibitions et dysfonctions sexuelles sont choses inconnues.

Même si une telle ouverture n'est pas recommandée à présent dans votre société (ce serait sans doute un stigmate culturel beaucoup trop grand), il est temps que les prétendues civilisations modernes de votre planète fassent quelque chose pour mettre fin à la répression, à la culpabilité et à la honte qui, trop souvent, entourent et caractérisent la totalité de l'expression et de l'expérience sexuelles de votre société.

Cessez d'enseigner aux enfants, dès le commencement de leur vie, que les choses relatives au fonctionnement naturel de leur corps sont honteuses et mauvaises. Cessez de montrer à vos enfants que tout ce qui est sexuel doit rester caché (voir Se mettre à nu). Laissez vos enfants voir et observer votre côté amoureux. Laissez-les vous voir vous embrasser, vous caresser doucement, laissez-les voir que leurs parents s'aiment et que le fait de montrer leur amour physiquement est une chose tout à fait naturelle et merveilleuse...

Lorsque vos enfants commencent à assumer leurs propres sentiments, curiosité et besoin sexuels, faites-les aborder cette nouvelle et grandissante expérience d'eux-mêmes avec un sentiment intérieur de joie et de célébration, et non de culpabilité et de honte...

Alors parlez de sexe à vos enfants, riez à propos de sexe avec vos enfants, enseignez-leur, permettez-leur, rappelez-leur; montrez-leur comment célébrer la sexualité.

Peut-on avoir "trop" de sexe?
Non, bien sûr que non. Mais on peut avoir un trop grand besoin de sexe. Je suggère ceci:

Prends plaisir à tout
N'aie besoin de rien


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Rédaction originale novembre 1977 - Révision 4 juillet 2011

Texte conforme à la nouvelle orthographe française (1990)